Radio Algérienne
La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a rendu visite hier mardi, à l'illustre artiste populaire Abdelmadjid Meskoud, hospitalisé à l'hôpital d'Aïn Naâdja à Alger, pour s'enquérir de son état de santé, a indiqué un communiqué du ministère.
« Cette visite a été l'occasion pour la ministre de réitérer l'engagement de l'État à prendre soin de ses artistes et à leur assurer un accompagnement à la fois médical et social », affirme le même document.
La visite de Mme. Mouloudji a ainsi permis de mettre en lumière l'importance du soutien aux artistes qui, comme Abdelmadjid Meskoud, ont contribué de manière significative à l'enrichissement du patrimoine culturel algérien.
La ministre a également souligné que l'accompagnement des artistes, en termes de santé et de bien-être social, est une priorité pour l'État, reconnaissant ainsi leur rôle vital dans la préservation et la promotion de l'identité culturelle nationale.
Abdelmadjid Meskoud, né en 1953 à Alger, est l'une des figures majeures du chaâbi, un genre musical traditionnel algérois. Depuis le début de sa carrière en 1969, il a marqué de son empreinte la scène musicale avec un style singulier, à la fois dans l'interprétation et l'écriture de ses chansons, qui sont souvent un hommage à sa ville natale. Bien qu'influencé par des maîtres du genre comme El Hadj M'Hamed El Anka et Mohamed El Badji, Meskoud a su imposer sa propre voie artistique.
Avant de se consacrer pleinement à la musique, Abdelmadjid Meskoud a débuté dans la comédie, au sein de la troupe de Mohamed Touri, puis a rejoint la troupe du Théâtre Populaire, où il a travaillé aux côtés de l'acteur et humoriste Hassane Hassani, connu sous le nom de scène de «Bouguera». Cette expérience théâtrale a enrichi son approche artistique, renforçant son charisme sur scène et sa capacité à captiver le public.
Parmi ses chansons les plus célèbres figurent des titres qui ont marqué des générations, comme « Oulad El Houma », « Yal Zin El Ghali », « Choufou Choufou », « Belcourt », « Rihet El Bled », et « Nhar Iban Essah ». Toutefois, la chanson qui a le plus marqué sa carrière reste « Ya Dzayer Ya El Asima », sortie en 1989. Cette œuvre, véritable hymne à Alger, mélange la mélancolie du passé et la fierté de l'appartenance à la capitale, touchant profondément le public algérien.
« Ya Dzayer Ya El Asima » est considérée comme une ode exceptionnelle à la ville d'Alger, car elle capture à la fois la tristesse et la nostalgie, tout en exprimant un amour sincère et une fierté indéfectible pour la ville.
Ce morceau a renforcé la place d'Abdelmadjid Meskoud dans le cœur des amateurs de chaâbi, tout en solidifiant son héritage dans la scène musicale algérienne.
Farid B-Radio Algérie Multimédia
