Alors que la saison du tourisme saharien bat son plein, l’Algérie entend développer davantage ce secteur en doublant et variant les structures d’hébergement, avec pour objectif de rendre la destination « Algérie » plus attrayante, ainsi que ce type de tourisme.
Plus de 20 000 touristes ont eu le plaisir de visiter le Sud algérien en une saison et demie, et ils continuent encore d’affluer. Ce chiffre a été communiqué ce jeudi par le directeur général du tourisme au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Djamel Alili, lors de son passage dans l’émission « L’invité du jour » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Selon lui, tous les voyants sont au vert, car le nombre de touristes est en hausse comparativement à cette même période de la saison dernière.
Ouvrir de nouvelles lignes aériennes directes
L’un des chevaux de bataille du ministère du Tourisme est le développement du tourisme saharien. Outre les efforts déjà consentis en matière de délivrance de visa, dont la période ne dépasse pas les dix jours, affirme M. Alili, les structures d’hébergement doivent également répondre à la demande et aux exigences des hôtes de l’Algérie.
« Pour réussir l’activité touristique, il faut avoir les potentialités et fabriquer le produit touristique. Cela veut dire réaliser les structures d’hébergement et créer des circuits touristiques à travers les 24 wilayas du Sud », indique l’orateur avant de poursuivre : « Il faut savoir aussi quel type de tourisme on souhaite développer. Au Sud, on cible le tourisme d’aventure et le tourisme des randonnées pédestres, à dos de chameau, en 4x4 ou bien en VTT. Mais, nous avons également le tourisme de l’histoire, avec les peintures rupestres millénaires, et le tourisme culturel aussi. »
Dans le même sillage, le directeur général du tourisme a rappelé que la ligne directe Paris-Djanet est un franc succès. Cette réussite a fait naître l’idée d’ouvrir de nouvelles lignes aériennes directes, comme Paris-Frankfurt-Tamanrasset, « qui est un axe important pour cibler les marchés », a annoncé M. Alili.
Pour l’invité de la Chaîne 3, il faut penser à diversifier l’activité touristique en la combinant avec les activités de l’artisanat pour offrir aux touristes des prestations et des produits concurrentiels et à la hauteur.
250 projets pour doubler les structures d’hébergement
Enchaînant sur le sujet des structures d’hébergement, M. Alili révèle que l’Algérie entend doubler ses capacités. « Aujourd’hui, les capacités d’hébergement sont estimées à 125 000 lits. Nous avons près de 250 projets dans les 24 wilayas du Sud qui vont permettre de doubler les capacités actuelles, mais également de faire varier les structures d’hébergement », a-t-il indiqué.
D’après lui, il est préférable d’investir dans des structures légères qui épousent l’idée du tourisme durable. « Cette vision est avantageuse d’un point de vue économique et environnemental, car la réalisation des structures légères peut se faire en moins de six mois, sans agresser la nature. Nous pouvons même avoir des structures légères mobiles. Ainsi, l’investisseur peut les installer sur un site et les déplacer vers un autre site l’année suivante », a-t-il suggéré.
Cette flexibilité doit exister, estime l’intervenant, afin de rentabiliser la mise en place de ces structures d’hébergement.
M. Alili a conclu en indiquant que le ministère du Tourisme et de l’Artisanat travaille avec le ministère de l’Intérieur pour la généralisation de la formule de l’hébergement chez l’habitant pour permettre aux citoyens algériens de participer, avec leurs structures, au développement du tourisme.
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