Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaib, a révélé, ce mardi dans un entretien diffusé sur la chaine de la Télévision algérienne, que les 12 agents consulaires français, exerçant à l’ambassade de France à Alger, et expulsés par l’Algérie, relèvent du ministère français de l’Intérieur et non d’un instance diplomatique.
« Suite à l’arrestation spectaculaire sur la voie publique d’un agent consulaire algérien à Paris, une arrestation spectaculaire qui fait fi de toutes les règles liées aux privilèges et à l’immunité d’un agent consulaire, nous avons exigé sa libération immédiate », a explique M Chaib, précisant qu’« l’Algérie a pris une mesure proportionnée et souveraine d’expulser ces 12 agents relevant du ministère français de l’Intérieur ».
Bruno Retailleau assume l’entière responsabilité de cette situation
Tout en soulignant que ces 12 agents expulsés ne relèvent d’aucune autorité diplomatique française, M Chaib a indiqué que « cette situation a été provoquée par le comportement du ministère français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, seul responsable de la dégradation des relations algéro-françaises, comme nous l’avons souligné dans notre communiqué qui a suivi l’arrestation et la mise en détention provisoire de notre agent consulaire ».
« Le ministre français de l’Intérieur assume l’entière responsabilité de cette situation. La mise en détention provisoire de notre agent consulaire est basée sur des arguments grotesques, arguant notamment avoir localisé son téléphone portable à proximité du domicile d’un délinquant notoire, comme d’ailleurs son arrestation sur la voie publique au grand dam de toutes les pratiques diplomatiques et des conventions inhérentes aux privilèges et à l’immunité d’un agent consulaire », explique encore M Chaib qui déplore qu’« outre les circonstances inédites de cette arrestation, les autorités françaises n’ont même daigné notifier notre représentation consulaire de ces faits ».
Ferme détermination pour libérer l’agent consulaire algérien
« Nous avons fermement dénoncé cette arrestation. Nous avons exigé la libération immédiate de notre agent consulaire. C’est notre ferme volonté. Nous avons eu recours aux avocats qui relèvent de notre consulat et dans la région parisienne pour le libérer », affirme M Chaib qui pointe du doigt Bruno Retailleau et la machine médiatique de l’extrême droite française de vouloir saper le réchauffement des relations algéro-françaises après plus de huit de mois de crise diplomatique.
Dans ce sens, il a rappelé qu’il y a eu entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, suivi d’un communiqué commun où il était dit qu’Alger et Paris allaient reprendre le dialogue et avec une dimension nouvelle dans les relations entre les deux pays, non sans préciser que cette dynamique a été suivie par la visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie.
Le président de la République a toujours accordé une attention particulière à notre communauté à l’étranger
Dénonçant encore une fois « l’arrestation et la mise en détention provisoire de notre agent consulaire », M Chaib a réaffirmé que « pour répondre à l’incident crée par le ministre français de l’Intérieur qui torpille ce processus de réchauffement des relations, nous avons pris une mesure proportionnée ».
A la question de savoir l’impact de cette escalade signée Bruno Retailleau sur la communauté algérienne basée dans l’Hexagone, M Chaib a indiqué que « 80 % des algériens immatriculés à l’étranger se trouvent en France », rappelant que « le président de la République a toujours accordé une attention particulière à notre communauté à l’étranger ».
« Aujourd’hui, il y a un lien humain entre l’Algérie et la France. Ce lien, nous l’avons souligné dans le communiqué commun qui a suivi l’entretien entre le président français et le président de la République ».
Farid B-Radio Algérie Multimédia