Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit a tracé un programme spécial pour la commémoration du 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 et la célébration de la Journée nationale de la mémoire, décrétée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en hommage aux sacrifices des vaillants martyrs, a-t-on appris auprès du ministère.
Placée sous le haut patronage du président de la République, la commémoration de cet anniversaire, prévue à travers l'ensemble du territoire national, comprend des activités historiques, culturelles et sportives, ainsi que des conférences scientifiques et des colloques, avec la participation des secteurs concernés, des jeunes et des acteurs de la société civile.
A cette occasion, un hommage sera rendu à des artisans de la Révolution et à des personnalités nationales ayant marqué l'histoire et rendu d'insignes services à l'Algérie, que ce soit à travers la lutte armée ou l'action nationale, politique et culturelle.
Des moudjahidine et des historiens (vivants ou disparus) qui ont marqué l'histoire de l'Algérie seront ainsi honorés.
Dans le même sillage, un film documentaire retraçant les efforts déployés pour la préservation de la mémoire nationale sera dévoilé et les Journées du cinéma de la mémoire seront organisées en coordination avec le ministère de la Culture et des Arts.
Dans le prolongement des séances de travail de la Commission nationale de préparation des cérémonies commémoratives des journées et des fêtes nationales, une plateforme numérique sera lancée en guise de musée interactif proposant des expositions virtuelles sur le patrimoine matériel et immatériel de l'Algérie durant la période 1830-1962, en sus du lancement d'un jeux électronique dédié à l'histoire destiné aux jeunes.
Les assises nationales sur la mémoire sont également prévues, dans ce cadre, pour discuter des problématiques inhérentes à l'histoire et à la mémoire nationales, en vue de promouvoir le discours historique national, de protéger la mémoire et d'immuniser les générations à travers la conscientisation historique.
D'éminents spécialistes algériens superviseront la première édition de ces assises, qui seront ensuite tenues périodiquement dans le cadre de la stratégie nationale pour la préservation de la mémoire.
Des colloques nationaux sur les crimes coloniaux français seront en outre organisés dans les wilayas de Sétif et de Guelma, en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en plus des activités scientifiques historiques prévues par les musées du Moudjahid à l'échelle nationale.
Le ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit a également tenu à organiser «un voyage de la mémoire» au profit des descendants d'Algériens déportés en Nouvelle-Calédonie et en Guyane durant la période coloniale.
De plus, en reconnaissance de leurs contributions majeures à l'écriture de l'histoire nationale, le ministère s'emploie à éditer et rééditer les œuvres complètes d'éminents historiens algériens, ainsi que celles d'historiens étrangers ayant traité l'histoire de l'Algérie avec objectivité.
Par ailleurs, des reconstitutions des massacres du 8 mai 1945 sont programmées dans des espaces publics à l'échelle nationale, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) et l'Observatoire national de la société civile (ONSC).
Aussi, afin de sensibiliser les citoyens aux immenses sacrifices des aïeux, le prêche du vendredi 9 mai sera consacré aux massacres du 8 Mai 1945.
Selon le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, M. Laïd Rebiga, la commémoration du 80e anniversaire de ces massacres «intervient cette année dans un contexte national et international particulier».
Dans une déclaration à l'APS, il a souligné que la date du 8 mai 1945 «marque une étape charnière et décisive dans l'histoire de l'Algérie». «Une douloureuse épreuve à travers laquelle le peuple algérien a décidé de la voie à emprunter pour arracher sa liberté et recouvrer son indépendance», a-t-il dit.
APS