Plus de 130 médias et organisations de défense des journalistes ont demandé, jeudi, à l'entité sioniste «l'accès immédiat» et «sans restrictions» de la presse internationale à la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression et à laquelle les correspondants étrangers n'ont pas accès.
«Depuis 20 mois, les autorités (d'occupation sionistes) refusent aux journalistes hors de Ghaza l'accès indépendant au territoire palestinien, une situation sans précédent dans l'histoire contemporaine des conflits armés», ont indiqué les signataires de cette lettre coordonnée par
Reporters sans frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé à New York.
«Les journalistes locaux, les mieux placés pour rendre compte de la réalité, sont confrontés à l'exil et à la famine». A ce jour, 225 journalistes ont été tués par l'armée d'occupation sioniste. «Beaucoup d'autres ont été blessés et voient leur vie constamment menacée parce qu'ils font leur travail : témoigner», poursuit cette lettre.
L'entité sioniste a fermé les portes de Ghaza aux correspondants étrangers. Les grands médias étrangers comptent sur des équipes de journalistes palestiniens de Ghaza, épuisés par 20 mois de bombardement, tandis que d'autres ont réussi à quitter le territoire et suivent la situation à distance grâce à des contacts sur place.
Nombre de jeunes Ghazaouis ont quant à eux pris d'assaut les réseaux sociaux, notamment Instagram où ils ont des milliers d'abonnés, afin de raconter la vie des Palestiniens sous les frappes sionistes. « (...) Il est essentiel que (l'entité sioniste) ouvre les frontières de Ghaza (...)», poursuit la lettre qui demande aux «dirigeants mondiaux» de faire pression en ce sens.
«Lorsque des journalistes sont tués en nombre sans précédent et que les médias internationaux indépendants sont empêchés d'accéder (à Ghaza), le monde perd sa capacité à voir clairement, à comprendre pleinement et à réagir efficacement à ce qui se passe», a renchéri la présidente du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) Jodie Ginsberg.
Des médias internationaux ont demandé à plusieurs reprises, et sans succès, l'accès libre des correspondants étrangers à la bande de Ghaza.