La nomenclature de la formation professionnelle a été étoffée par de nouvelles spécialités liées à l’environnement, afin de s'adapter aux transformations technologiques et d’assurer un meilleur accompagnement aux jeunes entrepreneurs dans ce domaine.
Cette annonce a été faite lors d'une rencontre de coordination, organisée ce lundi à Alger, sous le thème «Entrepreneuriat environnemental : formation, soutien et accompagnement», en présence de la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Kaouter Krikou, du ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, et de la ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nacima Arhab.
Les nouvelles spécialités qui seront prochainement introduites dans le système de formation concernent notamment la valorisation et la transformation des déchets en engrais organique et la valorisation de la matière organique, le démontage des déchets électriques et électroniques, l'exploitation des stations de traitement des lixiviats, l’installation et la maintenance des panneaux solaires, ainsi que la formation de guides dans le tourisme environnemental, selon les explications présentées à cette occasion.
Dans une allocution prononcée lors de cette rencontre, Mme Krikou a mis en avant l’importance de la formation dans les métiers de l’environnement, à même d'ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes pour développer ces métiers, contribuant ainsi à la valorisation des ressources, au soutien de l’économie nationale, à la protection de l’environnement et des écosystèmes, et à la création de nouveaux emplois.
Pour sa part, M. Ouadah a estimé que la formation spécialisée, théorique et pratique, constitue la base essentielle pour la création de nouvelles entreprises dans le domaine environnemental, relevant les efforts de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) pour encourager les jeunes porteurs de projets environnementaux, notamment à travers le lancement d'un programme de financement de 1000 micro-entreprises spécialisées dans la collecte et le recyclage des déchets plastiques.
Mme Arhab a, quant à elle, affirmé que l’introduction des métiers verts dans le système de formation professionnelle «n’est pas un choix, mais une réponse aux exigences environnementales de l’économie nationale», représentant ainsi une véritable opportunité pour la création d’emplois et pour un développement local et national durable.
Elle a également rappelé qu'en 2024, le nombre de diplômés des centres de formation relevant de son secteur avait atteint 365 diplômés dans les spécialités de l'environnement, telles que le tri et le recyclage des déchets.
Lors des travaux de cette rencontre de coordination, la Directrice générale (DG) de l’ANGEM, Souad Bendjemil, a présenté un exposé sur les efforts de l’agence en matière de promotion de l’entrepreneuriat vert.
Selon le bilan présenté, l’Agence a contribué au financement de 2789 projets environnementaux, dont 84 dans le domaine du recyclage du plastique et d’autres matières.
APS