Le directeur général de la prévision et des politiques au ministère des Finances, M. Sid Ahmed Louahadj, a souligné, jeudi, que le ministère a adopté, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026, un nouveau modèle de prévisions macroéconomiques, développé en partenariat avec la Banque mondiale, en vue d'optimiser la fiabilité des prévisions et de suivre les mutations économiques et financières.
S'exprimant devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Mohamed Benhachem, président de la commission, dans le cadre de l'examen du PLF 2026, en présence du directeur général des impôts par intérim, M. Louahadj a exposé les grandes orientations du cadrage macroéconomique et des prévisions budgétaires pour la période 2026-2028, selon un communiqué de l'APN.
Le responsable a précisé, dans ce cadre, que la Direction générale de la prévision et des politiques a adopté ce nouveau modèle pour renforcer la fiabilité des prévisions et suivre les mutations économiques et financières.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI) (mise à jour de juillet 2025), l'économie mondiale devrait croître de 3,5% en 2026, contre 2,6% en 2025 et 1,9% en 2024, dans un contexte de ralentissement de l'inflation dû à la baisse de la demande, à la diminution des prix de l'énergie et à la stabilité relative des cours du pétrole, a-t-il fait observer.
Au niveau national, M. Louahadj a affirmé que l'activité économique a poursuivi son amélioration au premier trimestre 2025, enregistrant une croissance de 4,5%, portée par les performances des secteurs hors hydrocarbures, dont le taux de croissance a atteint 5,7%.
Le taux d'inflation est retombé à 3,25 % fin juin 2025, après avoir atteint 4,06% à la même période de 2024, grâce à la baisse des prix des produits alimentaires et à une légère diminution des prix des services.
S'agissant du cadrage macroéconomique et budgétaire 2026-2028, M. Louahadj a précisé qu'un prix de référence du baril de pétrole de 70 dollars a été retenu avec un prix de marché de 60 dollars, tout en prévoyant une baisse du volume d'exportation d'hydrocarbures sur la même période, compensée par l'amélioration des performances des secteurs de l'agriculture, du bâtiment, de l'industrie et des services, garantissant ainsi une croissance équilibrée et soutenant la stabilité financière.
Au cours des débats, les membres de la commission ont soulevé plusieurs préoccupations, notamment sur les moyens concrets de diversifier les exportations hors hydrocarbures, de traduire la croissance économique attendue en emplois et en richesses durables, ainsi que sur les mécanismes pratiques de maîtrise de l'inflation et de préservation du pouvoir d'achat des citoyens.
APS