Radio Algérienne
Le membre du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mourad Kouachi, a affirmé, hier dimanche à Alger, que la relance du secteur industriel et l'accélération du processus de numérisation constituent aujourd'hui les principaux défis de l'Algérie, dans la perspective d'insuffler une dynamique économique efficace et de renforcer la transformation structurelle de l'économie nationale.
Invité du Forum du quotidien «Dknews», M. Kouachi a précisé que le développement du secteur industriel national se veut «un enjeu central» pour le Gouvernement, tel que souligné par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en vue de mettre un terme à «la désertification industrielle» qu'avait connue le pays, au cours des précédentes périodes et qui avait fait chuter la part de l'industrie dans le PIB à 3% en 2019.
Soulignant que la nomination du nouveau Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, reflétait la volonté de l'Etat de relancer le secteur industriel, au regard de sa connaissance approfondie du dossier et de ses spécificités, le même intervenant a mis l'accent sur l'importance de redonner à l'industrie mécanique sa place historique, tout en accordant la priorité aux industries manufacturière et agroalimentaire, étant deux piliers essentiels pour la croissance et la création de la valeur ajoutée.
Pour l'expert, la numérisation constitue un axe majeur du programme d'action du nouveau gouvernement, dans la mesure où elle offre des solutions concrètes aux difficultés rencontrées par plusieurs secteurs.
Le membre du CNESE s'est félicité des résultats obtenus dans le secteur agricole au cours des dernières années, appelant à accélérer la numérisation de ce secteur, afin de disposer d'une base de données fiable et actualisée, permettant d'orienter les investissements et de mieux maîtriser les opérations d'importation.
Il a également salué le développement «concret» enregistré dans le secteur minier, qui a permis à l'Algérie de passer du statut d'importateur à celui d'exportateur pour plusieurs produits tels que le ciment, soulignant l'importance d'accompagner les grands investissements dans ce domaine par une industrie manufacturière durable.
M. Kouachi a plaidé pour la diversification des sources de financement pour atténuer la charge sur les banques publiques et poursuivre les efforts visant à intégrer l'économie informelle dans le circuit officiel, afin d'atteindre l'objectif fixé par le président de la République, à savoir porter le PIB à 400 milliards de dollars d'ici fin 2027.
Concernant le PLF 2026, l'intervenant a estimé que celui-ci «a réalisé un équilibre entre la préservation du pouvoir d'achat du citoyen et la stimulation de la croissance économique, à travers l'amélioration du climat des Affaires», affirmant la nécessité de «poursuivre les efforts pour rompre avec la dépendance de l'économie nationale à la rente pétrolière».
M. Kouachi a mis en avant le rôle du CNESE dans l'évaluation des performances des secteurs économiques et dans l'élaboration de rapports objectifs à l'intention de la Présidence de la République, précisant que le Conseil tiendra, lundi, son Assemblée générale pour l'installation de ses membres au titre du mandat 2025-2029.
APS
