Défections en série au sein de l'organisation terroriste «MAK» instrumentalisée par des cercles hostiles à l'Algérie

MAK DOC
03/12/2025 - 06:42

L'organisation terroriste «MAK» connaît, ces derniers temps, la défection de plusieurs cadres dirigeants et membres influents du pseudo «gouvernement provisoire kabyle», en raison de son instrumentalisation par des cercles marocains et sionistes hostiles pour mettre à exécution des plans subversifs visant à porter atteinte à l'Etat algérien.

Des témoignages diffusés, lundi soir, dans un documentaire de la Télévision algérienne intitulé «S'affranchir de l'organisation terroriste MAK», livrés par des cadres dissidents de ce mouvement terroriste ayant récemment bénéficié de l'initiative de la main tendue décidée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont révélé les plans occultes et les complots ourdis par des cercles marocains et sionistes afin d'influencer les décisions souveraines de l'Algérie, d'affaiblir ses institutions et de tenter de saper le tissu social algérien, à travers le financement de campagnes médiatiques hostiles qui menacent l'unité nationale et l'intégrité territoriale.

Le documentaire a mis à nu le plan hostile tramé par ce mouvement terroriste soutenu par le Makhzen marocain, démontrant, preuves à l'appui, comment les cercles de la sécurité extérieure marocaine instrumentalisent cette organisation terroriste dans leur quête de frapper la sécurité nationale de l'Algérie.

A cet égard, Zahir Benadjaoud, ancien cadre dirigeant de l'organisation, a indiqué que la première raison qui l'a amené à faire défection au «MAK», en 2016, était l'annonce par la direction du mouvement terroriste d'un «plan visant à envoyer des combattants suivre un entraînement militaire chez l'entité sioniste», qualifiant le chef du mouvement, Ferhat Mehenni, de «traître» ayant radicalement changé de ton pour adopter un discours relevant du terrorisme sanguinaire appelant ouvertement à la violence.

«Alors que les enfants des dirigeants du mouvement bénéficient d'avantages et d'importants investissements en France, de nombreuses familles en Kabylie sont divisées à cause de cette organisation terroriste», a-t-il dit, soulignant que ce mouvement terroriste est gangréné par la corruption.

Cette organisation terroriste recourt à «des campagnes de propagande tendancieuses et propage la désinformation pour amplifier son importance», a-t-il ajouté, indiquant qu'elle a, par exemple, prétendu que certains de ses membres ont été reçus au niveau de l'Organisation des Nations Unies, alors qu'en réalité des éléments du «MAK» se sont infiltrés en se dissimulant au sein de la délégation d'une association marocaine. Idem pour la prétendue réception au Parlement français, qui a été immédiatement démentie, a-t-il poursuivi.

Zahir Benadjaoud a, par ailleurs, affirmé que c'est le Makhzen marocain qui contrôle le «MAK», rappelant que la relation entre les deux parties a débuté en 2000, lorsque Ferhat Mehenni a reçu une invitation officielle du Royaume du Maroc, suivie un an plus tard par le déclenchement des événements du printemps noir.

«Le Maroc détient des otages du MAK qu'il utilise pour faire pression sur l'organisation», a-t-il fait savoir.

L'ancien cadre a également évoqué le sentiment de doute et d'agitation qui règne parmi les membres du «MAK» en raison des «contradictions» dans les positions de Ferhat Mehenni, notamment sa position vis-à-vis du mouvement du Rif marocain, dont il appelle au «maintien sous la bannière du Maroc».

Le documentaire a également rapporté un ancien témoignage du président du mouvement «Maroc de Demain», Mustapha Aziz, signataire d'un accord de coopération avec le «MAK», en 2024, révélant qu'il avait été chargé par les services de renseignement marocains de missions secrètes en Afrique et en Europe pour nuire aux intérêts de l'Algérie.

Il a également rappelé d'anciennes déclarations du dissident Idir Djouder, qui a affirmé que l'organisation «MAK» est devenue un instrument entre les mains du Makhzen marocain, qui finance Ferhat Mehenni à hauteur de 250.000 euros par mois et lui fournit des fonds considérables au nom de son fils, qui possède d'importants investissements en France.

Pour sa part, Mohand Belloucif, cadre dirigeant autrefois désigné comme «ministre chargé de la sécurité et de l'administration» au sein du prétendu gouvernement du «MAK», qu'il avait rejoint en 2013, a confié que son retour en Algérie après dix ans d'absence était l'occasion de présenter ses excuses à sa famille et aux habitants de sa région, et de se réconcilier avec son pays.

Il a indiqué avoir décidé de rompre définitivement avec le «MAK» en 2020 à cause des «projets inavoués du mouvement avec des milieux étrangers dont l'objectif était de porter atteinte à la sécurité de l'Algérie et de renverser l'Etat algérien», évoquant le grand nombre de dérives au sein de l'organisation.

Il a ajouté que lui et plusieurs autres membres ont perdu confiance dans les responsables de l'organisation après avoir découvert son projet subversif et pris conscience que cette voie était sans issue.

Mohand Belloucif a, par ailleurs, salué les facilités offertes par les autorités de son pays et par ses représentations diplomatiques en France pour accueillir les dissidents de l'organisation et faciliter leur retour au pays, révélant avoir des informations confirmées selon lesquelles «plusieurs membres sont sur le point de faire défection à l'organisation pour bénéficier des mesures de la main tendue».

Une information confirmée également par le dissident Kamel Matoub, qui était chargé d'organiser les manifestations et les marches. Il a précisé que le «MAK» exploitait toutes les personnes qui avaient maille à partir avec les autorités de leur pays pour les recruter à son service.

Noureddine Laarab, qui faisait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux avant de bénéficier des mesures de la main tendue, a, lui aussi, salué les efforts de l'Etat algérien pour accueillir ses enfants.

Il a appelé les éléments dévoyés par le «MAK» à saisir la main tendue par le président de la République, soulignant que «les cadres dirigeants du ‘MAK’ prétendent défendre la démocratie alors qu'ils ne sont pas démocrates et qu'ils propagent des idées diaboliques et subversives».

APS

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APS