Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir le 20 avril prochain et aura à examiner le dossier du confit au Sahara occidental. Selon M. Said Ayachi, président du Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, il est attendu de cette instance onusienne la « relance du processus de paix et les négociations entre les deux belligérants, maintenant qu’un envoyé spécial est de nouveau désigné en la personne de M. Staffan de Mistura ».
C’est ce qu’à déclaré, ce jeudi matin, M. Said Ayachi, lors de son passage à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, et qui a rappelé que « cela fait déjà 31 ans, depuis 1991, que le peuple sahraoui attend toujours la mise en pratique du référendum d’autodétermination » et que malgré les efforts déployés pour trouver une issue par la voie diplomatique au conflit, la situation ne fait qu'empirer.
Selon Said Ayachi, le Conseil de sécurité doit « prendre acte de la gravité de la situation qui prévaut dans les territoires occupés, il y a maintenant des engagements armés entre l’Armée de libération du peuple sahraoui et l’Armée marocaine, il y a une guerre dans ces territoires, des violations contre les civils sahrouis qui vivent dans les territoires occupés, il y a spoliation des ressources naturelles malgré l’arrêt de la Cour de justice européenne, et cela à cause aussi des manœuvres de certains pays comme la France et l’Espagne. »
Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui fait remarquer que le Makhzen a toujours tenté de sortir le dossier du Sahara occidental du cadre onusien pour le placer dans un cadre régional accusant l’Algérie d’être une partie prenante du conflit alors qu’au niveau de l’ONU elle a le statut de pays voisin. »
Il a jouté que les visées du Makhzen à travers ses multiples provocations, en complicité avec l'entité sioniste, sont celles d'entraîner l'Algérie vers une guerre avec des objectifs différents pour l'un et l'autre.
Pour l’invité de la Radio, il ne fait aucun doute quant à une complicité entre le Maroc et l’entité sioniste avec des objectifs différents. Pour cette dernière, le but est de faire plier l’Algérie, ce dernier pays arabe à ne pas reconnaitre Israël avec sa barbarie et sa répression du peuple palestinien.
Pour le Makhzen, c’est déclencher une guerre avec l’Algérie pour que les projecteurs ne se braquent plus sur la résistance du peuple sahraoui contre l’occupant marocaine, mais plutôt sur une guerre entre l’Algérie et le Maroc.