Les travaux de la journée d’étude sur le système juridique du secteur de la Communication ont pris fin jeudi après-midi à Alger par une série de propositions, appelant notamment à la mise en place d'un arsenal juridique qui sera au service du système médiatique et permettant de relever les nombreux défis.
Les participants à cette rencontre, organisée par le ministère de la Communication, ont appelé à s'inspirer des précédentes lois relatives à l'information pour «faire progresser la pratique journalistique», étant donné que ces textes de loi comportent «certains avantages», plaidant, toutefois, pour la révision des articles de loi constituant des «obstacles» pour la pratique de la profession.
Ils ont, en outre, souligné la nécessité de préparer un arsenal juridique qui permet de relever les défis actuels et futurs, tout en mettant en avant l’impératif de «renoncer au monopole dans le secteur des médias».
Les participants ont appelé, par ailleurs, à «promouvoir davantage» les sites d’information électroniques pour leur permettre de «contrer efficacement les campagnes médiatiques malveillantes ciblant l'Algérie».
L’impératif de renforcer la communication institutionnelle a été mis en exergue par les participants qui ont proposé de travailler à l'élaboration d'une définition «claire» du journaliste professionnel.
Ils ont appelé aussi à définir la notion de service public dans le cadre juridique du secteur de l’information, d’encourager la formation des journalistes, notamment par la création d'organismes de formation au niveau des institutions médiatiques tant publiques que privées.
Les participants ont insisté également sur la nécessité d'assainir le secteur médiatique des «intrus dans la profession» et d’assurer la «transparence» des sources de financement des institutions médiatiques. Il s’agit aussi de répondre aux problèmes techniques dont souffrent les journalistes, dont l'accès à Internet à haut débit et d’organiser le secteur de la presse électronique.
Ils ont souligné la nécessité d'organiser des assises nationales dédiées au secteur de l’information comportant des ateliers incluant des thèmes sur la presse écrite, électronique et audiovisuelle.
Ils ont insisté aussi sur la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des journalistes et l’encouragement de la mise en place d'organisations syndicales et professionnelles dédiées à cette catégorie.
Les participants ont appelé, d'autre part, à l'accélération de la promulgation de la loi sur la publicité, le renforcement de la représentation des journalistes au sein des instances de régulation du secteur et la fusion de l'autorité de régulation de la presse écrite et audiovisuelle au sein d'un conseil supérieur de l’information.
Ils ont préconisé d’organiser la distribution de la presse écrite et définir un cahier des charges comportant les conditions de domiciliation des chaînes de télévision privées.
Cette journée d’étude, tenue en présence de représentants des médias publics et privés, s'inscrit dans le cadre de la concertation continue et permanente avec les médias sur tout ce qui vise à promouvoir le secteur de la Communication.
APS