Les travaux de la 18e session du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophe ont débuté, mardi à Alger, les participants ayant mis l'accent sur l'importance de débattre des questions d'intérêt commun au niveau continental, et d'œuvrer au renforcement des capacités d'adaptation au climat et aux catastrophes, et à la réalisation des objectifs de l'agenda 2063.
A l'ouverture des travaux de la session, placée sous le thème "Des engagements à l'action - Renforcer l'action anticipative grâce à la mise en œuvre efficace du Programme d'alerte précoce multirisque et d'action rapide", les intervenants ont insisté sur l'importance d'atteindre les objectifs de "l'agenda 2030 du développement durable et l'agenda 2063 : l'Afrique que nous voulons".
Dans ce sillage, le représentant du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du Territoire, Hamid Afra a rappelé, dans son intervention, que les pays africains étaient désormais les plus exposés aux risques du fait de plusieurs facteurs naturel et humain qui font nombreuses victimes.
L'Afrique a enregistré durant la période 2010-2021 près de 1215 accidents, dont certains naturels et d'autres technologiques, alors que d'autres sont dus au facteur humain, a-t-il ajouté.
M. Afra a affirmé que les efforts incessants fournis par l'Algérie s'inscrivent en droite ligne avec ceux déployés par tous les pays au niveau international et régional, notamment en matière de renforcement des capacités pour faire face aux catastrophes et questions du climat afin d'atteindre les objectifs de l'agenda de développement durable 2030 et l'Agenda de l'Afrique 2063.
Il a également mis en avant le rôle du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophe en vue d'unifier les efforts et le processus de tous les pays du Continent durant le dernier forum international tenu en Indonésie en mai dernier.
Lors des travaux de cette session, une plateforme sera mise à la disposition des membres du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophes et des parties agissantes en vue de débattre des résultats, des défis et des orientations concernant la mise en œuvre des recommandations et des points de travail convenus lors de la dernière session.
Dans le cadre du renforcement de la coopération internationale en matière de prévention et de réduction des risques de catastrophes et parallèlement avec la tenue de cette session, il sera procédé à l'examen du concept et de la vision à même de concrétiser la proposition du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune adoptée par le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA).
La proposition porte, selon le ministère de l'Intérieur, sur la création d'un mécanisme africain pour la prévention et la protection contre les risques de catastrophes dans le cadre d'une approche consacrant la solidarité africaine et renforçant les capacités des différents pays afin de conférer davantage d'efficacité face aux catastrophes.
Les travaux de cette session seront également focalisés sur l'examen des moyens de mise en œuvre des précédentes recommandations, ainsi que les engagements pris et les priorités fixées dans la Déclaration de Nairobi et par la Commission de l'Union africaine en 2022 en vue de la mise en place d'un programme d'action devant concrétiser le Cadre de Sendai 4 (un plan d'action adopté lors de la 3e Conférence mondiale des Nations unies sur la prévention des catastrophes 2015-2030).
Cette session verra également l'organisation d'espaces d'exposition et d'échange d'expertises permettant de valoriser l'expérience algérienne face aux catastrophes, animés par nombre d'organes et d'institutions algériens activant en la matière.
Le secteur de l'intérieur participera par le biais de ses institutions sous tutelle à savoir, la Délégation nationale aux risques majeurs, la Protection civile et le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), outre des experts algériens et étrangers spécialisés en environnement et dans le domaine de la prévention contre les risques majeurs.