En partenariat avec l’Ecole nationale supérieure de journalisme, la Radio algérienne a organisé, ce mercredi, une conférence débat, dans le cadre des préparatifs pour la tenue du Sommet arabe d’Alger des 1er et 2 novembre prochain, et portant sur «Le rôle des médias arabes dans la promotion et le renforcement de l’action unificatrice des rangs arabes».
Cette rencontre, ouverte à la communauté universitaire et médiatique, a regroupé des journalistes, professeurs et écrivains arabes dont Mme Kaouther El Jouane, présidente de l’Institut de la femme arabe pour la paix et le développement du Koweit, le docteur et écrivain journaliste Othmane El Mirghani du Soudan, le journaliste et écrivain libanais Sami Kleib, de Palestine le docteur Hichem El Baraz et le professeur Abdeslem Benzaoui d’Algérie.
Une rencontre qui a également vu la présence du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, les directeurs généraux de la Radio et de la Télévision Algériennes, respectivement Mohamed Baghali et Chabane Lounakel, ainsi que les différents directeurs des chaines de ces deux médias lourds de service public, à côté de nombreux responsables dans différentes structures.
Selon l'envoyé spécial de la chaine 3 de la Radio, le pannel des experts a été unanime sur la nécessité pour les médias arabes d'unifier leurs contenus et voix pour la promotion de l'unité arabe, dans une conjoncture mondiale marquée par les guerres médiatiques.
Dans son intervention, le journaliste Sami Kleib a affirmé que le Sommet arabe qu'abritera Alger début novembre prochain, se veut le «sommet des nombreuses opportunités à saisir par toutes les parties», relevant que les Arabes doivent saisir «l'occasion historique que l'Algérie présidera le Sommet et non seulement l'abritera».
Il a estimé que la première opportunité qu'offrira ce Sommet arabe est «de renouer avec le dialogue et le rapprochement entre les Arabes, après des années de discorde, de scission, de guerres et d'autodestruction».
Quant à la deuxième opportunité, ajoute le même intervenant, elle concerne «les grandes mutations actuelles dans l'ordre mondial que les Arabes peuvent exploiter, à condition de parler d'une même voix des projets essentiels, en vue de trouver réponse aux revendications exprimées».
Le troisième point à même d'assurer la réussite du Sommet arabe est, selon lui, «l'excellente relation de l'Algérie avec toutes les parties, en ce qui concerne les crises majeures, notamment avec les parties arabes influentes dans les questions essentielles».
Il a en outre souligné que le Sommet arabe sera une occasion pour unifier les rangs palestiniens, précisant qu'il «permettra, si les factions palestiniennes acceptent la proposition algérienne avant ce sommet important, de réexaminer la question palestinienne au niveau arabe, avec le soutien de l'Algérie».
Pour l'écrivain libanais, «l'Algérie nouvelle», forte de sa légitimité révolutionnaire historique, à savoir la Glorieuse Révolution du 1er Novembre, jouit d'une légitimité populaire auprès de la société civile et d'aucuns s'accordent sur la direction algérienne.
A ce titre, ajoute-t-il, «les pays arabes qui comptent sur l'Algérie, s'appuieront sur une direction forte, bénéficiant d'un soutien populaire important pour mettre en œuvre les engagements», et surmonter «les obstacles entravant les mécanismes d'action de la Ligue arabe».
M. Kleib a longuement salué les efforts de la diplomatie algérienne, qui a marqué un retour en force ces dernières années, notamment dans la région du Sahel et au niveau arabe, en s'employant à résoudre les crises sans ingérence dans les affaires internes des pays.