Quatre associations énergétiques méditerranéennes et maghrébines, desquelles le groupe Sonelgaz est membre, ont procédé, mardi à Alger, à la signature du «Protocole d'Alger» visant le renforcement de la coopération et de l'intégration énergétique régionale.
Le Protocole a été signé par le Comité maghrébin de l'électricité (COMELEC), l'Observatoire méditerranéen de l'énergie (OME), l'Association des gestionnaires des réseaux de transport de l'électricité méditerranéens (Med-TSO) et l'Association méditerranéenne des agences nationales de maîtrise de l'énergie (MEDENER).
Cette signature est intervenue lors des travaux de la conférence commune intitulée «les interconnexions électriques en méditerranée, facteur d'intégration régionale et catalyseur de la transition énergétique».
Etaient présents le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et de Aménagement du territoire, Brahim Merad, le ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjel ainsi que les secrétaires généraux des organismes régionaux de coopération énergétique, signataires du Protocole d'Alger.
Le Protocole d'Alger a été signé par le secrétaire général de Med-TSO, Angelo Ferrante, le SG de COMELEC Khaled Nouasri, la SG de l'OME, Nour Elhouda Allal, et la SG de MEDENER, Roberta Boniotti.
A noter que Sonelgaz est membre fondateur du COMELEC, de Med-TSO et de l'OME. Elle assure la présidence des deux premières organisations et la co-présidence de la troisième.
Arkab : Transition énergétique: le financement des projets demeure le grand défi
Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a estimé, mardi à Alger, que la question du financement continuait à représenter "le grand défi" pour la concrétisation des projets de transition énergétique, appelant à trouver des partenariats Nord-Sud pour relever ce défi.
Dans son allocution à l'ouverture des travaux de la conférence, M. Arkab a indiqué que le rôle attendu des sources d'énergies renouvelables "ne saurait être concrétisé qu'à travers l'augmentation de l'investissement international dans ce domaine".
Le financement des projets de transition énergétique demeure "un grand défi" face à leur concrétisation sur le terrain et la mise en œuvre des projets d'énergie renouvelable et d'infrastructure y afférentes, a-t-il expliqué.
Pour le ministre, "la question qui se pose actuellement avec acuité et sur laquelle nous devons travailler, consiste à réfléchir aux modalités d'instauration de partenariats d'intérêts communs entre le Nord et le Sud à la lumière des défis actuels".
M. Arkab a passé en revue, dans son allocution, les grandes lignes de la politique nationale de la transition énergétique qui englobe le développement des énergies nouvelles et renouvelables et les mesures de maitrise de la consommation en vue de préserver les ressources naturelles pour les futures générations.
A ce propos, M. Arkab a rappelé l'introduction de l'hydrogène parmi les priorités du plan du gouvernement. "La mise en place des dernières retouches sur la stratégie nationale de développement de ce segment est en cours", a-t-il dit.
Cependant, le développement de l'hydrogène, précise le ministre, "exige la réunion de plusieurs facteurs, notamment la création du cadre réglementaire et institutionnel et la préparation du capital humain, ainsi que le transfert de la technologie et le financement, et ce, après la recherche de marchés transparents et compétitifs".