Sahara occidental : 3e anniversaire de la reprise de la lutte armée contre le Maroc

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12/11/2023 - 12:08

Le peuple sahraoui boucle lundi la 3e année de la reprise de la lutte armée contre l'occupant marocain, dans un contexte marqué par la détermination de son représentant légitime, le Front Polisario, à intensifier le combat sur le terrain pour arracher l'indépendance du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. 

La reprise de la lutte armée a été imposée au peuple sahraoui, suite à la violation de l'accord de cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, par le Maroc, après l'agression, le 13 novembre 2020, de civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l'ouverture par le Maroc  d'une brèche illégale dans la zone tampon d'El-Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental.

Depuis cette date, le Maroc, qui impose un black-out médiatique pour essayer de cacher la réalité de la situation au Sahara occidental, continue de subir de lourdes pertes humaines et matérielles infligées par l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS), le long du mur de sable.

Lors d'une réunion présidée dimanche dernier par le président sahraoui Brahim Ghali, l'Etat-major général de l'APLS a passé en revue les derniers développements de la question sahraouie et les efforts déployés pour «accélérer le rythme de l'escalade des combats» contre les forces d'occupation marocaines. 

Les participants à cette réunion avaient notamment salué les opérations «spécifiques et croissantes» menées par l'armée sahraouie contre les forces d'occupation marocaines, ainsi que «l'efficacité de la guerre d'usure». 

Ils ont aussi salué la réponse du peuple sahraoui dans les territoires occupés, malgré le siège et les restrictions systématiques imposés par les forces d'occupation.

Commentant les derniers développements au Sahara occidental, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a, de son côté, «vivement» exprimé sa «préoccupation» concernant l'«enracinement» de l'état «délétère» de la situation dans ce territoire non autonome, appelant à l'infléchir de toute urgence pour éviter toute nouvelle escalade dans la région.

Dans son dernier rapport sur la situation au Sahara occidental qu'il a présenté le 16 octobre devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Guterres avait indiqué que «la poursuite des hostilités et l'absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario marquent un net recul dans la recherche d'une solution politique» à ce conflit de longue date.