Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est déclaré, ce jeudi, particulièrement préoccupé par les informations « selon lesquelles l'armée d'occupation sioniste a l'intention de se concentrer dans la prochaine étape sur Rafah dans la bande sud de Ghaza, où des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés dans une recherche désespérée de sécurité », affirmant qu’« une telle action aggravera considérablement le cauchemar humanitaire, avec des conséquences régionales majeures ».
Soulignant que « le moment est venu pour un cessez-le-feu immédiat, pour des raisons humanitaires », M. Guterres a estimé que « cette étape va conduire rapidement à des mesures irréversibles vers une solution à deux États ».
En ce sens, le secrétaire général de l’ONU a déclaré que « la paix est la raison de l’existence de l'ONU, qui a été créée pour lutter pour la paix », déplorant que « la seule chose qui manque cruellement dans le monde d'aujourd'hui, c'est la paix dans toutes ses dimensions».
Pour sa part, le coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré, hier soir lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies, que la possibilité d'une décision de l’entité sioniste d'étendre son invasion globale de la bande de Ghaza pour inclure la ville densément peuplée de Rafah, « constituera une catastrophe».
En outre, il a révélé qu'il «connaît très bien quels sont les obstacles qui empêchent le cessez-le-feu» soulignant « la nécessité de surmonter ces obstacles (…) Il y avait un alignement dans la région, en Europe et de la communauté internationale pour que cela se produise, mais la solution ne sera ni rapide ni facile nécessitera un travail diplomatique très dur».
En revanche, M. Wennesland a affirmé qu’«il est difficile de trouver des mots à dire aux habitants de Ghaza qui ont tout perdu», réitérant qu’un cessez-le-feu « constitue une opportunité de procéder à des livraisons d'aide dans les zones de Ghaza, ce que nous n'avons pas pu faire jusqu'à présent». A ce propos, il a avoué que « le système d'aide humanitaire n'est pas conçu et préparé pour fournir toutes les marchandises à Ghaza où vivent 2,2 millions de personnes ».
Farid Belgacem