Les autorités maliennes de transition ont fait savoir mercredi qu'elles étaient en discussion avec la communauté des Etats ouest-africains et d'autres partenaires pour trouver un "compromis" sur les échéances pour un retour des civils au pouvoir.
Le ministère de l'Administration territoriale a indiqué dans un communiqué qu'un "groupe de dialogue" s'était réuni le 31 janvier au niveau ministériel. Ce groupe vise "à un rapprochement de positions et à la recherche de compromis", dit-il. Il est constitué de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine, des Nations unies et d'un certain nombre de pays, dont le Ghana - qui assure la présidence de la Cédéao -, le Sénégal - qui exerce celle de l'UA - ou encore la Mauritanie, voisine du Mali.
La Cédéao et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) ont pris le 9 janvier une batterie de sanctions économiques et diplomatiques contre le Mali après que celui-ci, invoquant la nécessité de profondes réformes pour rétablir la stabilité dans le pays, ait décidé de prolonger le délai initial d'organiser en février 2022 des élections.
Le gouvernement malien et la Cédéao se sont cependant dits ouverts au dialogue. La Cédéao réclame un "chronogramme (calendrier) acceptable". Le ministère malien dit dans son communiqué qu'un "mécanisme de concertation" a été mis en place pour s'entendre sur un "chronogramme consensuel".
Ce mécanisme consiste dans le "groupe de dialogue" ainsi qu'un "groupe de travail élargi" chargé d'examiner les détails du calendrier élaboré à ce jour par les autorités de transition et courant jusqu'à fin 2026. Ce "groupe de travail" a siégé mardi, dit le ministère.
APS