Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits humains au Sahara occidental a dénoncé le laxisme et le silence du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme face aux violations flagrantes et systématiques des forces de l'occupation marocaines des droits humains dans les territoires sahraouis occupés.
Dans un communiqué publié à l'occasion de la réunion du Conseil des droits de l'Homme, le coordinateur du Groupe, Gianfranco Fattorini, a déclaré que « le silence du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme face aux violations de l'occupant marocain des droits de l'Homme au Sahara occidental est inexplicable et il ne fait malheureusement qu'encourager l'occupant à poursuivre sa fuite en avant et à accentuer sa politique répressive. »
A cet égard, M. Fattorini a affirmé dans le communiqué, relayé par l'agence de presse sahraouie (SPS), que « les 300 organisations composant le Groupe de Genève expriment leur profonde préoccupation face aux violations systématiques et graves de l'occupation marocaine des droits de l'homme et des normes du Droit international humanitaire dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que l'exploitation illégale par l'occupant des ressources naturelles de ces territoires », déplorant « le soutien des Etats membres de l'Union européenne pour le Maroc, en violation flagrante des décisions de la Cour de justice de l'Union européenne. »
Dans le même sillage, le communiqué a fait observer qu'« outre la répression des manifestations des Sahraouis de façon brutale, l'occupant marocain fait subir toutes sortes de sévices aux défenseurs sahraouis des droits de l'homme, journalistes et prisonniers politiques. »
Dans le même sens, l'Organisation suédoise Right Livelihood a appelé le Haut-Commissariat onusien à envoyer en urgence une Mission d'observateurs des droits de l'Homme au Sahara occidental pour « constater de visu la situation des droits de l'Homme », soulignant que « le moment est venu pour que l'ONU prenne une ferme et claire position concernant les violations flagrantes des droits de l'Homme au Sahara occidental. »
Right Livelihood a, en outre, dénoncé « le harcèlement de l'occupant marocain pour les organisations non gouvernementales voulant se rendre dans les territoires sahraouis occupés, en les empêchant notamment d'y accéder », dénonçant « la gravité de la situation des militants sahraouis qui subissent, outre les violences physiques, des restrictions concernant leur déplacement. »