Expulsion de 12 agents consulaires algériens par la France : l’Algérie prend acte

Expulsion de 12 agents consulaires algériens par la France : l’Algérie prend acte

16/04/2025 - 10:11

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaib, a indiqué, ce mercredi, que l’Algérie a pris acte après l’expulsion de 12 agents consulaires algériens en par la France et le rappel par l’Elysée de l’ambassadeur français à Alger.

« Nous avons pris connaissance et pris acte de cette décision. Mais, nous n’avons pas encore tous les contours précis des personnes qui sont concernées par cette nouvelle décision que nous déplorons. Nous avons clairement indiqué » dans notre communiqué du 14 avril dernier que la décision d’expulser les 12 agents consulaires français relevant du ministère français de l’Intérieur est justifiée par le caractère inédit de la crise et de la tension qui a été crée par ce ministre (Bruno Retailleau-ndlr) pour l’arrestation de l’agent consulaire algérien à Paris. Nous rappelons le teneur de notre dernier communiqué dans lequel on a clairement indiqué que nous sommes en mesure, dans le cadre d’une réponse de fermeté, de prendre de nouvelles mesures en fonction du principe de la réciprocité», a indiqué M Chaib.

A la question de savoir si l’Elysée a cédé devant la pression de l’extrême droite française, M Chaib, a, lors de son passage à l’émission « l’Invité du jour » de la chaîne 3 de la Radio algérienne, affirmé que « la crise et la tension actuelles est la résultante de cette machination, de cette théâtralisation et de cette affaire créée de toutes pièces par un ministre de l’Intérieur qui a non seulement conçu, mais qui a réchauffé une affaire qui date de plus de huit mois et liée à un supposé enlèvement de cette personne qui, malheureusement, a été utilisée pour torpiller nos relations bilatérales et la dynamique ascendante qui a été voulue par les deux chefs d’Etats», soulignant que « son rôle a été réprouvé et acté dans notre communiqué, en situant les responsabilités dans cette nouvelle tension ».

Pour l’invité de la Radio algérienne, l’acharnement est on ne peut mieux « très claire après cette cabale judiciaire créée de toutes pièces. Il s’agit de l’arrestation spectaculaire sur la voie publique d’un agent consulaire. Une mesure qui fait fi de toutes les règles liées aux privilèges et à l’immunité d’un agent consulaire et qui se trouve, en ce moment, en détention provisoire pour des arguments grotesques», rappelant que, suite à cet incident, l’Algérie a procédé à l’expulsion de 12 agents consulaires français, exerçant à l’ambassade de France à Alger, et qui relèvent du ministère français de l’Intérieur et non d’une autorité diplomatique.

F.B-Radio Algérie Multimédia