L'Algérie appelle depuis New York à ce que la conférence sur la solution à deux Etats soit le point de départ pour une action sérieuse vers l'établissement de l'Etat palestinien

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01/07/2025 - 06:59

L'Algérie a appelé, hier lundi, depuis New York, par la voix de son représentant permanent adjoint auprès des Nations Unies, M. Toufik Laid Koudri, à ce que la conférence sur la solution à deux Etats, soit le point de départ d'une action «sérieuse», aboutissant à l'établissement d'un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale.

Intervenant devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors de la réunion mensuelle sur «la situation au Moyen Orient, et la question palestinienne», M. Koudri a affirmé que trouver une solution à la question palestinienne est une «nécessité urgente, non seulement pour permettre au peuple palestinien d'exercer ses droits inaliénables, mais aussi pour protéger l'ordre international».

Et d’ajouter : «nous devons ainsi en être conscients, et devons faire notre possible pour sa réalisation. Que la conférence sur la solution à deux Etats», prévue initialement à New York du 17 au 20 juin, avant son report en raison de l'attaque sioniste contre l'Iran, soit le point de départ d'une action «sérieuse», aboutissant à l'établissement d'un Etat palestinien avec El-Qods comme capitale».

Le diplomate algérien a souligné que les nations civilisées recourent au droit, tandis que celles qui utilisent la force «adoptent la loi de la jungle, où le plus fort mange le plus faible. Ainsi, nous sommes, a-t-il dit, devant un mépris total du Droit international au Moyen Orient, en raison du dépassement de ses limites de l'occupant» sioniste, qui constitue le principal obstacle devant la réalisation de la paix au Moyen Orient «et continue de faire fi des résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2334...».

M. Koudri a, par ailleurs, présenté un bilan de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023, ayant fait 56.531 martyrs et 133.642 blessés, soulignant que «ces chiffres ne sont pas de simples statistiques, mais des noms et des rêves brisés par des armes qui ne distinguent pas entre un corps et un mur, entre un enfant et un combattant».

«Le Conseil de sécurité doit assumer pleinement ses responsabilités»

Dans son intervention suite au vote du Conseil de sécurité portant prolongation du mandat de la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement au Moyen-Orient (FNUOD), le vice-coordinateur politique de la Mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU, M. Ahmed Sahraoui, a indiqué que «l''entité sioniste ne dissimule même plus ses intentions, elle les proclame ouvertement et les concrétise sur le terrain par une expansion continue en Syrie, dépassant la zone de séparation pour s'infiltrer dans le bassin du Yarmouk et se déployer sur le mont Hermon (Jabal El Seikh)».

Le diplomate algérien a également déploré «la paralysie ayant frappé ce Conseil de sécurité lorsqu'il s'agit des violations de l'occupant, lesquelles nécessitent des mesures tangibles et des actions pratiques que le Conseil de sécurité a longtemps échoué à inclure dans ses résolutions».

Dans le contexte de son intervention sur la période couverte par le rapport du secrétaire général, le diplomate algérien a déclaré qu'elle a été marquée par «de graves violations commises par les forces d'occupation (...)».

M. Sahraoui a affirmé que l'Algérie a voté pour le projet de résolution,» étant profondément convaincue de l'importance vitale de la Force des Nations unies de maintien de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient, et que le renouvellement de son mandat est une nécessité inévitable, afin de prévenir l'effondrement de la stabilité fragile constamment menacée».

Malgré cela, le diplomate a souligné que la résolution «ne se contente pas d'omettre, mais fermes les yeux sur les crimes quotidiens commis par les forces d'occupation dans les territoires syriens, des meurtres, des actes de violence, d'enlèvement et de destruction des biens des civils et de leurs sources de revenus», indiquant que «les violations ont été documentées dans le rapport du secrétaire général, mais sont absentes dans la résolution adoptée».

A la fin de son allocution, il a réaffirmé la position constante de l'Algérie soulignant que le Golan occupé est un territoire syrien, et que toute présence de l'occupation ou tentative de modifier son statut juridique est «nulle et non avenue, et sans aucun effet juridique», réitérant la nécessité pour le Conseil de sécurité d'assumer son entière responsabilité.

APS

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APS