Un nouveau bateau humanitaire, le «Handala» va mettre les voiles, dimanche, vers Ghaza, un mois et demi après le «Madleen», pour tenter, une nouvelle fois, de forcer le blocus mis en place dans l'enclave palestinienne par l'entité sioniste.
Le Handala, un ancien chalutier de 18 mètres, va quitter la Sicile dimanche. A son bord, dix-huit passagers originaires du monde entier.
L'objectif reste le même : tenter de briser le blocus sioniste pour apporter de l'aide humanitaire aux Ghazaouis, et «braquer les projecteurs sur une situation toujours plus dramatique, notamment pour les enfants».
L'équipage sera composé, entre autres, de l'avocate palestino-américaine Huwaida Arraf, de l'ouvrier américain Chris Smalls, à l'origine du tout premier syndicat chez Amazon, ou encore le cinéaste Jacob Berger et le militant américain Bob Suberi. Au moins trois journalistes les accompagneront dans cette expédition.
Actuellement amarré au port de Syracuse, en Sicile, le navire ne mettra pas directement le cap vers Ghaza. Une escale à Gallipoli, ville côtière du sud de l'Italie, est prévue dans un premier temps.
«Cela nous permettra de rassembler tous les membres d'équipage qui monteront ensuite à bord, ainsi que le matériel», détaille Claude Léostic, la coordinatrice de la Flottille de la liberté en France, l'ONG internationale qui avait déjà mis sur pied l'expédition du Madleen.
C'est depuis ce port des Pouilles qu'aura ensuite lieu le véritable départ de l'expédition, vendredi 18 juillet, direction les côtes de l'enclave palestinienne.
Comme le Madleen, le Handala sera, lui aussi, chargé de vivres. «De la nourriture, des conserves, des médicaments», liste Claude Léostic, soulignant que «le navire dispose d'une cale qui laisse de l'espace pour stocker beaucoup plus de quantité»,
«Comme pour le Madleen, on vise une semaine de traversée», ajoute-t-elle. Soit un peu moins de 1 000 milles nautiques (1 790 kilomètres), le long des côtes grecques, puis turques, soulignant que cette pause à Gallipoli permettra de «mettre la lumière sur la situation à Ghaza, avec des concerts, des conférences...»
Créée en 2010, la Coalition de la flottille de la liberté est un mouvement international de solidarité. A travers diverses campagnes et initiatives organisées aux quatre coins du globe, elle a pour objectif de «mettre fin au blocus de la bande de Ghaza imposé par (l'entité sioniste)», et de «sensibiliser les citoyens du monde entier aux conditions de vie difficiles que ce blocus entraîne», comme le précise son site officiel.
«Toutes nos actions sont financées exclusivement par les dons de citoyens partout dans le monde», assure Claude Léostic.
APS