Un nouveau créneau porteur s’offre ces dernières années aux jeunes algériens. Il s’agit de la collecte des déchets domestiques. Cependant, c’est un métier qui se pratique encore dans l’anarchie, indique Mme Nawel Kahina Khelalfa, chercheuse en recyclage des déchets à l’Université de Blida.
Invitée ce mardi de la Radio Chaine II de la Radio Algérienne, Mme Khelalfa appelle à sa régulation à l’effet de protéger l’individu et sauvegarder la santé publique dans les cités urbaines à forte quantités de déchets.
En effet, explique la chercheuse, la collecte anarchique favorise la propagation de rats, de chiens errants, entre autres bestioles nuisibles pour l’homme l’exposant à de graves maladies contagieuses.
« Un travail non régulé est une activité qui n’obéit à aucune norme d’hygiène, ni de sécurité, ni mesures sanitaire, ni couverture sociale », dit-elle, soulignant plus loin que les pouvoirs publics doivent se pencher sur cette question tant la récupération devient un métier très convoité par les jeunes.
A ce propos, elle appelle à le valoriser en le prenant en charge par un cadre juridique et une organisation pour le bienfait des personnes qui y activent et le confort des habitants de la cité.
L’invitée de Chaine II de la Radio Algérienne, insiste sur le fait qu’il faut réfléchir à des solutions pour une récupération saine et organisée permettant même d’atteindre le « zéro déchets ».
Dans ce sens, l’experte révèle que le laboratoire pour lequel elle travail, s’y est déjà penché et dispose d’une analyse et réflexion bien élaborée. « Une solution basée sur l’humain dans le sens où la collecte repose sur l’homme et non seulement sur les outils techniques », explique-t-elle, ajoutant que la collecte commence déjà à la maison et qu’aucun modèle étranger n’est applicable en dehors des habitudes et du comportement individuel.
En tant que chercheuse, elle dit avoir une réflexion toute faite par des Algériens qui proposent une solution idoine pour la question de la collecte des déchets domestique et qui permet, pourquoi pas, d’atteindre le « zéro déchets ».
« Il faudra intéresser les gens pour enclencher de nouveaux réflexes et habitudes chez nos concitoyens et qui profitent à un environnement sain », explique-telle. Et d’ajouter qu’il « faudra désormais réfléchir à la question des déchets à chaque construction urbaine, ce qui impactera l’attrait économique, touristique et sanitaire ».