Président de la République : tous les indicateurs économiques de l'Algérie sont au vert

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19/07/2025 - 12:04

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’économie nationale continuait de réaliser de bonnes performances, soulignant que tous les indicateurs économiques de l’Algérie étaient au vert : baisse de l’inflation, augmentation des réserves de change et absence de dette extérieure.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir, le président de la République a précisé qu'"au regard des investissements en cours, des emplois créés et de la dynamique agricole, le taux de croissance économique devrait atteindre au moins 4%, l’un des plus élevés de la région méditerranéenne".

En réponse aux "interprétations erronées" concernant la situation économique du pays, le président de la République a mis en avant l’amélioration constante des indicateurs économiques, avec notamment un taux d’inflation ramené de 9,7% en 2020 à moins de 4% durant l’année en cours et une absence totale de dette extérieure.

A propos des dernières recommandations du Fonds monétaire international (FMI), le président de la République a fait observer que "tous les pays ont une dette intérieure" et qu’aucun budget dans le monde n’est exempt de déficit, affirmant que l’Algérie, en tant qu’Etat social en vertu de la Constitution, adapte ces recommandations en fonction de sa politique économique et sociale.

Le président de la République a, par ailleurs, affirmé que l'Etat n'envisageait aucune mesure d'austérité malgré la baisse des prix du pétrole, assurant que l’accent sera mis sur l'amélioration de la gestion et la définition des priorités, parallèlement au renforcement de la production nationale et à la diversification de l'économie.

"Il n'est nullement question d'austérité", mais plutôt d'"une gestion optimale selon des priorités bien définies", a-t-il expliqué.

Dans ce sillage, le président de la République a souligné que l’Algérie s'est engagée, depuis six ans, dans une démarche visant à s'affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations des prix du pétrole, relevant "qu’il y a des parties stipendiées qui sèment le désespoir parmi les citoyens".

Toutefois, "l’Algérie est déterminée à conforter son indépendance politique et économique", a-t-il dit.

S’agissant des transferts sociaux, le président de la République a précisé qu’ils oscillent entre 13 et 14 milliards de dollars par an, affirmant qu’ils "n'entrainent pas de déficit sur le plan économique".

Il a également rappelé les subventions continues de l’Etat aux prix des produits de large consommation, rassurant que l’Algérie est aujourd’hui "à l’abri" des crises ayant touché auparavant certains de ces produits, à l’instar des huiles ou des pâtes alimentaires.

Par ailleurs, le président de la République a indiqué que la codification de la micro-importation, intégrée dans le cadre de l’activité de l’auto-entrepreneur, constitue l’une des premières étapes d’intégration de l’économie informelle, mettant en avant la nécessité de faire disparaître cette économie parallèle et de l’intégrer dans l’économie officielle, en raison de son rôle essentiel dans la promotion de la transparence et le soutien à la croissance.

Evoquant le dossier de l’industrie automobile locale, le président de la République a affirmé que "de grandes marques mondiales lanceront la production locale de leurs véhicules, avec des taux d’intégration élevés dès le début", précisant que le rythme de réalisation pourrait être variable, étant donné que ces projets nécessitent des préparations et des investissements considérables.

Le président de la République a également salué le progrès enregistré dans le domaine de l’industrie automobile, notamment pour ce qui est des taux d’intégration élevés ayant été réalisés par des Algériens, révélant que certains modèles de véhicules qui seront produits localement ont déjà été identifiés, et que leur taux d’intégration atteindra au moins 40%.

Il s’est aussi félicité de la dynamique que connaît l’entreprise "Fiat" au niveau de son usine à Tafraoui (Oran), notamment en termes de taux

d’intégration, soulignant que la reprise de la production locale de l’usine "Renault" est tributaire de la réalisation d’un taux d’intégration acceptable, cette marque n’ayant pas dépassé les 5% pendant des années.

Le président de la République a également affirmé que le principe d’intégration industrielle signifie la création d’un véritable réseau national de sous-traitance, et la rupture avec les pratiques du passé qui se limitaient à l’assemblage de pièces importées sans une réelle valeur ajoutée.

Rappelant que les dérives qu’a connues le secteur par le passé, et ayant coûté des milliards de dollars au Trésor public, font partie désormais du passé, le président de la République a affirmé que l’importation de véhicules ne sera autorisée qu’en présence d’un réseau de services après-vente.

S’agissant du secteur agricole, le président de la République a salué les efforts des agriculteurs et des investisseurs, ayant transformé l’agriculture en une véritable activité économique, alors qu’elle était auparavant considérée comme un secteur à caractère social, ajoutant que la dynamique importante de la production agricole à travers les wilayas du pays est comparable aux réalisations de pays jouissant d’une grande expérience, dont certains pays européens.

Concernant la filière des céréales, le président de la République a relevé que l’Algérie a atteint, pour la première fois depuis 63 ans, l’autosuffisance en blé dur, tout en poursuivant les efforts pour atteindre l’autosuffisance dans d’autres types de céréales, comme le blé tendre, le maïs et l’orge.

Il a également indiqué que l’Algérie dispose de 87 barrages, soulignant la nécessité de se tourner vers le traitement des eaux usées, au regard des changements climatiques, et ce, dans le cadre d’un programme national mis en œuvre en collaboration avec les start-up.

APS

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