Conseil de sécurité: l'Algérie appelle à la création d'un mécanisme onusien dédié à la sécurité maritime

Conseil de sécurité: l'Algérie appelle à la création d'un mécanisme onusien dédié à la sécurité maritime

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11/08/2025 - 17:30

L'Algérie a appelé, ce lundi depuis New York, à mettre en place un mécanisme relevant des Nations unies dédié à la sécurité maritime, tout en préconisant de soutenir les pays en développement en vue de renforcer leurs capacités juridiques et institutionnelles liées à ce domaine.

«Nous pensons qu'il est temps d'envisager la création d'un mécanisme des Nations unies dédié à la sécurité maritime», a indiqué le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, qui intervenait lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la sécurité maritime.

«Un tel organe pourrait contribuer à coordonner les interventions rapides, faciliter le partage d'informations et améliorer la coopération entre tous les acteurs concernés. Cela devrait se faire en partenariat étroit avec les acteurs régionaux», a-t-il précisé.

«En tant que pays doté d'un long littoral méditerranéen et profondément attaché à la stabilité régionale et mondiale, l'Algérie soutient fermement tous les efforts visant à mieux protéger nos espaces maritimes contre les activités illicites qui menacent la sécurité, l'économie et la souveraineté des Etats côtiers», a-t-il mentionné.

«Nous sommes convaincus que les cadres régionaux existants, tels que la Stratégie maritime intégrée de l'Afrique à l'horizon 2050 de l'Union africaine, offrent une base solide. Pour être pleinement efficaces, ces mécanismes doivent être renforcés grâce à un financement plus important, un renforcement des capacités et une coopération plus étroite entre les marines et les garde-côtes régionaux», a-t-il affirmé.

M. Bendjama a estimé, dans le même contexte, qu'une meilleure coordination sur le terrain est «essentielle pour lutter contre les menaces communes telles que la piraterie, le trafic d'armes et de drogue, la pêche illégale et le trafic de migrants».

Il a fait remarquer que l'amélioration de la sécurité maritime exige également une «meilleure collaboration», assurant que cela «inclut des exercices navals conjoints, l'harmonisation des cadres juridiques et la mise en œuvre d'outils de surveillance partagés».

A cet égard, l'Algérie «voit un fort potentiel dans les nouvelles technologies, notamment la surveillance par satellite, l'intelligence artificielle et le big data, pour améliorer la détection précoce et soutenir les interventions en temps réel face aux activités maritimes suspectes», a souligné M. Bendjama.

Concernant la piraterie, «nous devons garder à l'esprit que la sécurité en mer commence souvent sur terre. Il reste essentiel de s'attaquer aux causes profondes, comme la pauvreté, les conflits et la faiblesse de la gouvernance», a soutenu le représentant de l'Algérie, affirmant que toute stratégie durable de sécurité maritime devait s'accompagner d'efforts de développement visant à favoriser la résilience des communautés côtières.

«L'Algérie réaffirme son ferme soutien à une architecture de sécurité maritime inclusive, coopérative et tournée vers l'avenir. Nous sommes prêts à collaborer avec tous les Etats membres pour garantir la sécurité de nos mers, la résilience de nos partenariats, sur la base du principe de solidarité, et la protection de notre patrimoine océanique pour les générations futures», a conclu M. Bendjama.

APS

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APS