Conseil de sécurité : l'Algérie réaffirme son soutien à un processus politique inclusif mettant fin à la crise en Libye

CDS Algérie Libye
26/11/2025 - 06:47

L'Algérie a réaffirmé, mardi soir devant le Conseil de sécurité des Nations unies, son engagement ferme en faveur du respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'unité de la Libye, ainsi que son soutien à un processus politique inclusif, sous l'égide de l'ONU, visant à parvenir à une solution définitive et globale à la crise dans ce pays.

Dans son intervention lors d'une réunion du Conseil sur la situation en Libye, le membre de la Mission permanente de l'Algérie auprès de l'ONU, Medjd-Eddine Samir Boussahel, a affirmé que «l'Algérie réaffirme son engagement ferme en faveur du respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'unité du peuple de la Libye et de son intégrité territoriale, ainsi que son soutien à un processus politique inter-libyen inclusif, sous l'égide de l'ONU, visant à parvenir à une solution définitive et globale à la crise dans ce pays frère», rappelant que la réalisation de la justice en Libye «demeure une revendication nationale légitime et un droit fondamental».

Dans cette perspective, le diplomate algérien a précisé que le mandat de la Cour pénale internationale (CPI) concernant la situation en Libye «doit être exercé dans le cadre du principe de complémentarité avec les autorités judiciaires nationales, et non sur la base de leur exclusion ou de leur substitution», soulignant la nécessité de «concentrer les efforts sur le renforcement de la coopération et de la coordination entre les juridictions libyennes, détentrices de la compétence principale, et la CPI, afin de garantir l'enquête sur les crimes et violations et d'assurer des procès équitables et transparents».

L'Algérie «prend note de la décision du gouvernement libyen d'accepter volontairement la compétence de la Cour», une décision qui reflète l'engagement des plus hautes autorités libyennes à concrétiser la justice concernant les crimes et violations, et salue «la coopération positive entre les autorités libyennes et la CPI, à même d'accélérer le rythme des enquêtes en cours en vue de leur clôture dans les meilleurs délais», a-t-il soutenu.

Il a affirmé, dans le même contexte, que l'Algérie insiste sur «la nécessité pour la communauté internationale, notamment l'ONU, d'assumer pleinement ses responsabilités dans le soutien du secteur de la justice en Libye, à travers l'intensification des programmes de formation, le renforcement des capacités et le transfert des expertises à même de permettre à ce secteur de s'acquitter de manière efficace de ses missions, en tant que détenteur de la compétence judiciaire authentique».

M. Boussahel a souligné que le mandat de la CPI en Libye «ne doit pas se limiter à la poursuite des éléments locaux impliqués dans les différents crimes, mais doit s'élargir aux parties étrangères dont l'implication dans la déstabilisation de la Libye, la propagation de la division et l'incitation contre le peuple et l'Etat libyens, est avérée, que ce soit par la violation de l'embargo sur les armes, le recrutement de mercenaires et de combattants étrangers, ou encore le financement illicite».

Au terme de son intervention, il a réitéré l'appel de l'Algérie à «poursuivre les efforts de la CPI et de son procureur dans l'enquête sur les crimes commis dans les différents foyers de tension, y compris en Palestine et notamment dans la bande de Ghaza, où des milliers d'innocents ont perdu la vie».

APS

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