«La situation des détenus sahraouis dans les prisons marocaines est affreuse», estime El Ghalia Abdallah Mohamed Djimi, militante sahraouie des droits de l’Homme, en citant les violences qu’elle a subit, notamment 1987, et un climat de peur et de terreur.
Intervenant, ce mardi, à «Question internationale» de la Chaine 3 de la Radio algérienne, celle-ci, a affirmé avoir subi des violences dans la prison marocaine lors de son enlèvement et incarcération en 1987. « J’étais détenue, avec mes camarades, à l’isolement, pendant trois années et sept mois. C’était la période de la première guerre, marquée par tout types de violences que vous pouvez imaginer », dit-elle.
El Ghalia Abdallah Mohamed Djimi, ajoute que « plusieurs sahraouis croupissent dans les geôles marocaines , après avoir écopé de peines lourdes et injustes allant jusqu'à la perpétuité ».
Il convient de rappeler que la militante française des droits de l'Homme, Claude Mangin a appelé, la communauté internationale « à faire pression sur le gouvernement marocain » pour l'obliger à libérer les prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik, soulignant que la condamnation du Maroc par le Comité de l'ONU contre la torture (CAT) pour des faits de torture sur le détenu Mohamed Bourial, constituait «un grand espoir pour les Sahraouis ».
« J'appelle les pays européens et les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre la pression sur le gouvernement marocain pour qu'il libère tous les prisonniers incarcérés indument depuis 11 ans et demi », a indiqué Mme Mangin.