Le Conseil de sécurité de l’ONU tient jeudi une séance d'information et des consultations sur la situation en Afrique de l'Ouest et au Sahel.
Le Représentant spécial et chef du Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mahamat Saleh Annadif, fera un exposé au même titre que la présidente de la Commission de consolidation de la paix (PBC), Rabab Fatima, et un représentant de la Coalition populaire pour le Sahel, une alliance d'organisations de la société civile basées au Sahel.
Les co-auteurs d'UNOWAS, soit le Ghana et l'Irlande, envisagent de proposer une déclaration présidentielle en lien avec cette réunion.
Selon des sources diplomatiques, Mahamat Saleh Annadif présentera le dernier rapport du Secrétaire général sur l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, qui couvre la période du 22 décembre 2021 au 22 juin dernier.
Lors de la séance, Annadif devrait rendre compte des décisions que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) - qui dirige les efforts internationaux pour rétablir l'ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali - a pris le week-end dernier lors d'un sommet des dirigeants ouest-africains à Accra, au Ghana, selon la même source.
La CEDEAO a décidé de lever les sanctions économiques et financières imposées au Mali par le bloc régional le 9 janvier. Une décision saluée mardi par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui s'est dit "encouragé" par les récentes mesures prises par les autorités maliennes pour conclure la transition d'ici mars 2024 "au plus tard".
Lors du sommet de ce week-end, la CEDEAO a également accepté le nouveau calendrier proposé par le Burkina Faso pour une transition de 24 mois, à compter du 1er juillet.
Le bloc régional continue cependant de rejeter le calendrier triennal proposé par la Guinée et a menacé de sanctions supplémentaires si un calendrier acceptable n'est pas élaboré d'ici le 1er août.
Selon les mêmes sources, la présidente de la Commission de consolidation de la paix, devrait donner des informations sur les développements sécuritaires dans la région.
D'autre part, les membres du Conseil pourraient débattre des besoins humanitaires croissants de la région et l'insécurité alimentaire, causée en partie par les chocs climatiques qui affectent l'agriculture, le commerce et la transhumance, selon le rapport du Secrétaire général.
Les membres du Conseil peuvent faire appel aux donateurs pour contribuer aux plans de réponse humanitaire pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigeria, qui nécessitent environ 2,9 milliards de dollars. Au 22 juin, ces régimes étaient financés à moins de 20%.