Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a considéré, lors d’une rencontre organisée, ce jeudi, à Alger avec les responsables de la presse sportive nationale, que « le journaliste sportif, à l’instar de tous les journalistes qui exercent dans d’autres spécialités, devra faire preuve de respect des règles de l’éthique et de la déontologie dans sa pratique professionnelle ».
Estimant que les journalistes doivent impérativement s’imprégner des nouveaux textes de loi publiés sur le Journal Officiel, M. Laagab a déclaré que « le journaliste sportif devra, avant toute publication, vérifier ses informations et ne pas se fier à une seule source pour éviter la propagation de rumeurs ou d’informations fausses ».
En présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, de représentants parlementaires, du président de l’Association nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA), Youcef Tazir, et de plusieurs directeurs de la presse nationale, dont le directeur général de Radio Algérienne, M. Mohamed Baghali, le ministre a affirmé que l’élimination de l’Equipe national de football à la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire (CAN 2023) ainsi que les dérapages constatés dans les colonnes de la presse sportive l’ont contraint à organiser cette conférence, rappelant avoir été interpellé par plusieurs élus des deux chambres du Parlement.
« Cette rencontre ne doit pas être interprétée comme un procès pour les journalistes sportifs. Les professionnels des médias sportifs doivent être remerciés pour les efforts déployés, notamment ceux qui ont supporté les difficultés du déplacement pour accompagner les équipes nationales lors de leurs différents déplacements, dont le plus récent a été celui de la Côte d’Ivoire et du handball au Caire », a affirmé le ministre, soulignant que « cette rencontre intervient après que nous ayons constaté des dérapages dans les médias sportifs en termes de pratique ».
« Certains écrits peuvent provoquer des tensions sociales et même un incident diplomatique », interpelle le ministre. « Désormais, nous devons revenir aux règles élémentaires du métier de journaliste et qui constituent une base pour le travail des médias sportifs », a développé le ministre, qui estime qu’« un journaliste sportif est essentiellement un journaliste qui a reçu une formation en journalisme, qui connaît les genres journalistiques, les différencie, sait quand utiliser les genres d’information et comment les employer ».
Laagab : « Un journaliste sportif n’est ni un joueur, ni un coach, ni un supporter »
Déplorant certains écrits incendiaires dans la presse sportive, M. Laagab a souligné qu’« un journaliste est responsable de ce qu’il écrit, car il connaît la valeur de l’information, à travers laquelle il devra peser ce qui est bon pour la publication et ce qui ne l’est pas », précisant que ce même journaliste devra avoir le plus haut sens de responsabilité dans le choix de ses informations et des personnages qu’il interviewe.
« Un journaliste sportif n’est ni un joueur, ni un entraîneur, ni un coach, ni un supporter. Un journaliste n’est ni un arbitre ni un juge. Le journaliste est tenu de respecter l’éthique professionnelle afin d’élever le niveau de performance médiatique », a encore martelé M. Laagab, ajoutant que « certaines pratiques dans les médias sportifs sont parfois devenues une menace pour la sécurité nationale », appelant ces médias à faire preuve de diligence lorsqu’il s’agit de l’intérêt national.
Rappelant avoir rencontré les directeurs des chaînes de télévision et le directeur de la Radio Algérienne pour discuter des programmes dédiés au mois sacré de Ramadhan, M. Laagab a annoncé, pour le samedi 3 février, une rencontre avec les directeurs des radios locales et les directeurs des chaînes de télévision régionales.
Farid Belgacem