La bande de Ghaza, en proie à des agressions sionistes depuis près de cinq mois, est au bord d’une «catastrophe de santé publique», ont alerté mardi, des agences humanitaires, réitérant leurs appels en faveur d’un cessez-le-feu «immédiat et durable».
Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ainsi que les groupes sectoriels de la santé, de l’eau et de l’assainissement, la majorité de la population palestinienne à Ghaza, n’a pas accès à l’eau potable, les services d’assainissement sont totalement inefficaces et les avertissements répétés n’ont pas permis d’éviter une catastrophe en matière de santé publique.
En outre, le dernier Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publié en décembre 2023, note que plus de 90% de la population ghazaouie est confrontée à un niveau élevé d’insécurité alimentaire aiguë, suite aux frappes des machines de guerre sionistes qui ont également entraîné plus de 1,7 million de déplacés.
Les épidémies actuelles de maladies diarrhéiques et d’hépatite A, entre autres, sont perçues comme des indicateurs de l’état de santé «dramatique», affecté par «les conditions désastreuses de l’eau et de l’assainissement qui touchent tout le monde dans la bande de Ghaza».
Plus de 312 000 cas d’infections respiratoires aiguës et plus 222 000 cas de diarrhée aqueuse aiguë, ont été enregistrés, dont 118 000 cas chez des enfants de moins de cinq ans, selon un décompte effectué entre le 16 octobre 2023 et le 13 février 2024 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur la même période, près de 75 000 cas de gale et de poux, près de 50 000 cas d’éruptions cutanées ont été signalés, dépassant de loin l’incidence des années précédentes.
Les agences humanitaires ont précisé que les cas signalés jusqu’à présent «ne donnent qu’un aperçu limité de l’ampleur de la catastrophe sanitaire». risque d'une explosion du nombre de décès évitables d’enfants à Ghaza.
Selon un autre rapport de l’UNICEF, de l’OMS et du Programme alimentaire mondial (PAM), au moins 90% des enfants de moins de cinq ans dans l'enclave palestinienne, sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses.
Au cours des deux semaines précédant cette évaluation, 70% d’entre eux ont souffert de diarrhée, soit 23 fois plus par rapport à la situation de référence de 2022. Le responsable adjoint de l’action humanitaire au sein de l’UNICEF, Ted Chaiban, a déclaré que la bande de Ghaza «est sur le point d’assister à une explosion du nombre de décès évitables d’enfants», ce qui pourrait aggraver le niveau déjà insoutenable de décès d’enfants dans l'enclave.
Une telle situation a elle aussi, de graves répercussions sur la vie des 1,7 million de personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Ghaza. Or malgré les alertes répétées des agences humanitaires concernant les effets catastrophiques de l’eau contaminée et des mauvaises conditions d’hygiène, des obstacles tels que les restrictions de mouvement, le manque de sécurité, ont persisté, ce qui a entraîné des difficultés majeures dans la réponse humanitaire.
Lundi, des agences de l’ONU ont également averti qu’un manque de nourriture alarmant, une malnutrition galopante et une propagation rapide des maladies pourraient entraîner une «explosion» du nombre de décès d’enfants dans la bande de Ghaza.
APS