Un méga-concert de chansons de la variété algérienne a été animé, samedi à Alger, par une pléiade de jeunes artistes, en hommage au poète et doyen de la chanson algérienne des temps modernes, El Hadj Rabah Driassa, devant un public nombreux.
Organisé par le ministère de la Culture et des Arts, le spectacle, accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, a rendu hommage à la grande figure de la chanson algérienne dans ses déclinaisons bédouie et moderne, le regretté El Hadj Rabah Driassa (1934-2021), le jour de célébration de la Journée de l’Artiste (le 8 juin de chaque année).
Dans une ambiance de grands soirs et un décor somptueux, rehaussé par l’introduction sur le coin de la scène du siège personnel domestique de Rabah Driassa, que son fils Abdou occupera dès l’entame de cette soirée-hommage, déroulée en présence de la ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji, de représentants de différentes missions diplomatiques accréditées à Alger et de plusieurs artistes de générations et domaines différents, venus de toutes les régions d’Algérie.
Sous le reflet des panneaux argentés, supports à un éclairage vif et multicolore, le méga-concert a été conduit par une dizaine de jeunes artistes à l’expérience déjà bien engagée, qui ont restitué quelques chansons, du regretté ténor des temps modernes, auteur d’une brillante carrière jalonnée de succès qui auront ainsi célébré l’Algérie dans ses moments de fêtes nationales et religieuses et ses mutations sociales.
Soutenus par un orchestre d’une quinzaine d’instrumentistes virtuoses et une quarantaine de voix polyphoniques, du Chœur «Icosium», respectivement dirigés par Amine Dahane et Mohamed Mehannek, les interprètes, Nasreddine Blidi, Nour El Houda Ghennoumet, Romeissa Chikhi, Abdelouahab Djazouli, Kamel Mellouk, Zineb Aouidad et Abdou Driassa, ont embarqué l’assistance dans une randonnée onirique à plusieurs stations marquant l’univers prolifique du poète et chanteur de «Khoud el meftah ya fellah» et «Hayyiw El Mouloud bech’mouâe ou dhikr El Ilah».
Les pièces, «Ya Chems», «Nedjma Kotbiya», «H’mama», «Ma nehki», «Kholkhalek mel», «H’na Hedjadj», «Al Awwama», «Momarrida», «Hayya Ya Djazair», «Yah’yaw awlad bladi» et «Ana Djazaïri», ont été brillamment rendues par l’ensemble des interprètes, qui sont intervenus en live, ou accompagnant des versions originales projetées sur un grand écran.
Dans des atmosphères solennelles et pleines d’émotions, Abdou Driassa a conclu avec «Yal Haj», un titre dans lequel il s’adresse à son père, rappelé au jeune public notamment, par la projection sur grand écran, de plusieurs «Moments nostalgiques de carrière» du grand maître de la variété algérienne, auteur et interprète également de «Djabou El Baccalauréat djabou».
Soirée réussie, le spectacle a été soumis à une mise en scène technique minutieuse conduite, entre autre, par Nada Jundi à la tête d’une régie qui annonçait les différentes parties du spectacle dans le suspens des comptes à rebours.
Entre joie et émotion, le public, parmi lequel la grande famille de l’artiste mis à l’honneur, El Hadj Rabah Driassa, a savouré tous les moments de la soirée dans l’allégresse et la volupté, applaudissant longtemps les artistes.
A l’issue de la soirée, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji est montée sur scène pour accueillir Hezia Driassa aux côtés de son frère Abdou et leur remettre des distinctions honorifiques, ainsi que pour l’ensemble des artistes qui ont animés ce bel hommage.
APS