Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'Etranger et des Affaires Africaines, Ahmed Attaf, a affirmé hier lundi à Oran que le Processus d'Oran a prouvé son efficacité, son importance et son impact dans l'unification de la voix africaine sur la scène internationale en général, et au Conseil de Sécurité des Nations Unies en particulier.
Lors d'un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Djibouti, Mahmoud Ali Youssouf, dont le pays assure la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine, M. Attaf a déclaré à la clôture du Séminaire que «la 11e édition du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique a une nouvelle fois prouvé que le Processus d'Oran est profondément ancré et irréversible, jusqu'à ce que tous les objectifs fixés soient pleinement atteints».
«Ce colloque est désormais une tradition annuelle fixe dans le programme d'action commun africain et dans l'agenda des échéances continentales», a-t-il souligné.
Il a ajouté que «le mérite du fait que les Africains parlent, aujourd'hui, avec aisance, fierté et honneur, que les membres africains du Conseil de sécurité se distinguent par leur mandat continental et qu'ils représentent, par leur voix unifiée, l'ensemble des pays du continent, revient au Processus d'Oran, qui a unifié la parole africaine, renforcé les rangs africains et ravivé la flamme de la confiance entre les Etats africains».
Le ministre d'Etat a souligné que «la 11e édition de ce Processus est une opportunité pour consolider ces acquis, ainsi que pour aborder plusieurs sujets qui occupent le devant des préoccupations de notre continent africain à l'heure actuelle».
Il a également ajouté que les discussions, lors des séances de cette 11e édition ont été riches et constructives, avec des «résultats consensuels par excellence».
Ces résultats, a-t-il dit, seront présentés, lors du prochain sommet de l'Union Africaine, dans une approche visant à renforcer l'action commune africaine face aux défis qui mettent à l'épreuve, en ce moment même, la volonté et la détermination des Africains.
«Cette approche permettra sans aucun doute de tirer parti des opportunités à la disposition des pays africains pour amplifier la voix de l'Afrique et renforcer son rôle dans la prise de décisions internationales, en particulier celles qui la concernent directement ou indirectement», a-t-il encore ajouté.
Ahmed Attaf a également noté que «le recul du fléau du terrorisme dans d'autres régions du monde s'est accompagné de son expansion alarmante en Afrique, notamment dans la région du Sahel, où le terrorisme représente, aujourd'hui, la menace la plus grande et la plus évidente pour la sécurité et la stabilité du continent. Il est donc impératif que l'Afrique réorganise ses priorités et adapte ses stratégies pour faire face aux risques croissants du terrorisme qui la guettent».
Le ministre d'Etat a réitéré «l'engagement de l'Algérie à continuer de coordonner les efforts continentaux dans ce domaine, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de leader de l'Union Africaine pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent sous toutes ses formes et dimensions».
En ce qui concerne la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies, M. Attaf a affirmé qu'il existe des «avancées prometteuses sans précédent», notamment dans le contexte de la reconnaissance croissante de la légitimité des revendications africaines pour une représentation permanente au Conseil de sécurité et le renforcement de sa représentation non permanente dans ce même Conseil.
Il a indiqué qu'«il existe un élan positif qu'il nous incombe de capitaliser pleinement pour réaliser de nouveaux progrès sur la voie de la fin de l'injustice historique subie par l'Afrique sur la scène internationale».
Il a également réaffirmé l'engagement du continent africain à apporter une contribution significative et décisive au système de sécurité collective tel qu'énoncé dans la Charte des Nations Unies.
APS