« Ni Pedro Sanchez ni Alvares – et avant eux le président Trump – ne peuvent prendre une décision à la place du peuple sahraoui qui est le seul à avoir le droit à l’autodétermination et de choisir la détermination de son avenir politique sur les territoires sahraouis», commente la militante Sahraoui El-Ghalia Djimi, après le revirement du gouvernement Pedro Sanchez sur la question du Sahara Occidental, au moment où le régime du Makhzen multiplie ses agressions contre les droits humains des Sahraouis.
« La décision qu’a prise le Premier ministre, Sanchez, n’est pas seulement une déception pour les Sahraouis mais aussi pour les Espagnols », a indiqué, ce dimanche, El-Ghalia Djimi, membre fondatrice de l’instance sahraouie contre l’occupation du Sahara Occidental (ISACOM), dans un entretien à la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« Cette décision, ajoute-t-elle, est une violation de la charte des Nations unies et la jurisprudence internationale », soulignant que « le peuple sahraoui salue l’élan de solidarité exprimé par les Espagnols, qui depuis l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc, n’ont pas cessé d’apporter aide et soutien ».
S’exprimant sur la situation dans les territoires occupés, la militante explique que « les exactions du Maroc ne sont pas uniquement dirigées contre le peuple sahraoui, mais même nos camarades et frères marocains ne sont pas épargnés par ces excès», citant, entre autres voix libres et démocrates, la journaliste Saida El Alani, arrêtée dernièrement, ou encore les cas Raissouni et Omar Radhi.
Les associations marocaines des droits de l’Homme, relève la militante sahraouie El-Ghalia Djimi, sont aussi interdites de militer et subissent des pressions pour les empêcher de mener publiquement des actes de solidarité.
Et de rappeler que : « le dossier du Sahara Occidental est juridiquement clair sachant qu’il est traité, chaque année, par la quatrième Commission de l’ONU dont le Maroc est appelé à respecter les décisions », ajoutant que « l’Espagne doit revenir sur cette décision unilatérale qui n’a même pas le soutien de son parlement ni celui de la société civile. »
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