Le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF) a dénoncé, jeudi, la lettre adressée par le Président français à son Premier ministre et visant l'Algérie, la qualifiant de « dérive stigmatisante et unilatérale ».
« En ciblant l’Algérie sur les questions migratoires et sécuritaires et en rendant cette lettre publique, le Président français alimente dangereusement les amalgames et légitime les discours stigmatisants à l’encontre de millions de franco-algériens », a écrit le MOUDAF dans un communiqué.
Le mouvement dénonce également « une approche punitive, fondée sur la suspension d’accords bilatéraux, la mise en cause des consulats et l’instrumentalisation du dossier migratoire à des fins de pression politique », précisant que « cette stratégie de tension nuit à l’intérêt même des deux peuples ».
Rappelant que « depuis plusieurs mois, les sorties répétées du ministre de l’Intérieur contre l’Algérie ont préparé le terrain à cette radicalisation », le MOUDAF observe que la lettre du Président français « montre qu’il ne s’agissait pas de dérapages isolés : le chef de l’Etat les valide, les amplifie et les endosse pleinement par un geste politique assumé ».
« La diaspora algérienne, composée de plusieurs millions de femmes et d’hommes, est pleinement investie dans toutes les strates de la société française : de la santé à l’enseignement, du monde associatif à l’économie, des arts à la recherche et elle n’est ni un problème, ni une menace, mais une richesse commune », affirme le MOUDAF, tout en appelant à « une coopération réciproque, lucide et respectueuse, loin des logiques de chantage ou d’intimidation ».