Deux expositions abordant le patrimoine culturel immatériel algérien et les principales découvertes archéologiques de la préhistoire et de l'antiquité, ont été inaugurées jeudi à Alger, par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.
Ces expositions accueillies au palais de la culture Moufdi-Zakaria, se déroulent parallèlement au Salon arabe du livre, un programme organisé en commémoration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale qui coïncide avec la tenue à Alger du 31e Sommet arabe.
Intitulée "Héritages culturels immatériels d'Algérie" cette première exposition propose dans un premier lieu une vue d'ensemble sur les éléments patrimoniaux algériens classés sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Le patrimoine immatériel algérien est représenté par tous les éléments classés à l'Unesco: l'Ahellil du Gourara (inscrit en 2008), le costume nuptial de Tlemcen (inscrit en 2012), le pèlerinage du Rakb de Sidi Cheikh (inscrit en 2013), la fête de la Sebeïba de Djanet (inscrite en 2014) ou encore le Sbuâ de Timimoune (inscrit en 2015).
Par des panneaux d'information et vidéos, l'exposition met également les dossiers internationaux auxquels l'Algérie a pris part, l'Imzad (classé en 2013 au nom de l'Algérie, du mali et du Niger), le couscous (classé en 2020 au nom de plusieurs pays d'Afrique du nord), et la calligraphie arabe (classée en 2021 au nom de seize pays arabes)
L'exposition propose également des photographies et des informations mettant en avant l'argumentaire de classement de chaque élément et sa valeur universelle.
Des éléments classés sur d'autres listes de l'instance onusienne, ou en cours d'élaboration sont également mis en lumière comme le "Teqtar", processus de distillation de la rose et de la fleur de bigaradier ou encore "Les bijoux des Ath Yenni" bijoux traditionnel indissociable du costume féminin.
Dans la même galerie, une autre exposition orientée cette fois sur le patrimoine archéologique et les découvertes de la préhistoire et de l'antiquité est également proposée au public avec à l'honneur les découvertes de Ain Hanech près de Sétif qui confirment scientifiquement le rang de l'Algérie comme deuxième plus ancien berceau de l'humanité.
Intitulée "Les ancêtres redoublent de jeunesse", un titre inspiré de l'oeuvre du dramaturge Kateb Yacine, l'exposition propose des focus sur les sites archéologiques de Medjez près d'El Eulma (Sétif), de Brezina à El Bayadh, de Tabelbala dans la wilaya de Beni Abbes, de Faïd Souar à Oum El Bouaghi et de Tighennif à Mascara, le site qui a livré les plus anciens restes humains en Afrique du nord.
"Les ancêtres redoublent de jeunesse" propose également quelques objets archéologiques comme la célèbre figurine d'Afalou, datée de plus de 16.000 ans, et compte un focus sur l'art rupestre et les monuments funéraires.
Le palais de la culture Moufdi-Zakaria propose par ailleurs aux visiteurs, une quatrième exposition dédiée pour sa part à la céramique d'art et à la dinanderie.
Les expositions sont ouvertes au public jusqu'au 4 novembre.