Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a affirmé que le président de la République était fermement convaincu de la possibilité de faire prévaloir le processus politique et pacifique pour le règlement de la crise au Niger, soulignant qu'il s'agit d'une vision claire qu'il défend résolument.
"Il est naturel que la crise au Niger soit au centre de cette visite et des concertations que j'ai eues avec mon homologue le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, pays frère, au vu des répercussions qu'entraine cette crise qui transcende largement les frontières de ce pays voisin du Nigeria et de l'Algérie", a déclaré à la presse M. Attaf, en visite de travail depuis mercredi au Nigeria, chargé par le président de la République.
Dans ce cadre, M. Attaf a précisé qu'il a été convenu particulièrement de l'impératif de coordonner les efforts déployés par les deux pays, notamment les initiatives lancées par le président de la République et son homologue nigérian, M. Bola Ahmed Tinubu en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), et ce en vue de "renforcer l'élan international et régional et d'encourager l'adhésion de tous autour du processus politique et pacifique pour le règlement de la crise au Niger".
Le ministre des Affaires étrangères a également affirmé, dans le même contexte, que le le président de la République, "qui croit fermement que la voie est toujours ouverte pour atteindre ce noble objectif, a élaboré une vision claire pour résoudre cette crise et plaidé pour son contenu, ses principes et ses mécanismes".
Cette solution garantit "le plein respect du cadre juridique africain qui interdit et rejette les changements non constitutionnels de gouvernements, et assure le retour à l'ordre constitutionnel au Niger", a expliqué M. Attaf.
M. Attaf a soutenu que cette solution préserve également les acquis réalisés par le Niger au cours de la dernière décennie dans le cadre du renforcement des fondements du système démocratique. Elle évite à ce pays voisin et à la région entière "les risques imprévisibles d'une intervention militaire dont les conséquences et les répercussions sont difficiles à circonscrire".
Les discussions avec les frères nigérians ont déjà confirmé que ces quatre critères "font l'objet d'un large consensus à même de faciliter la mise en œuvre du principe des solutions africaines aux problèmes de l'Afrique dans le traitement de la crise au Niger", a poursuivi le ministre.
"Pour ce faire, nous avons affirmé que l'Algérie et le Nigéria (...) n'ont d'autres choix que d'œuvrer ensemble afin d'éviter l'aggravation de la situation au Niger, dans la région et dans l'ensemble du continent africain", a-t-il soutenu, exprimant le "rejet catégorique de toute violation de la démocratie et de l'ordre constitutionnel au Niger".
"La préservation de la sécurité, de la stabilité et de la prospérité des Nigériens, exige de consentir davantage d'efforts et de sacrifices de manière individuelle et collective", a souligné M. Attaf, assurant que "tous les efforts nécessaires seront déployés pour faire prévaloir la solution pacifique et politique à la crise au Niger".
Chargé par le président de la République, M. Attaf a entamé, mercredi, des visites de travail au Nigeria, au Bénin et au Ghana.