Invités à s’exprimer, ce lundi, sur l’agression sioniste qui dure depuis le 7 octobre 2023, des experts ont considéré que la question palestinienne a totalement changé la donne géostratégique, tant dans la région du Moyen-Orient que dans le monde.
Lors d’un débat organisé par Radio Algérie Internationale au centre culturel Aissa Messaoudi, pour marquer le centième jour depuis le début de l'attaque sioniste sur la bande de Ghaza, Toufik Boukaada, professeur en sciences politiques à l’Université d’Alger, a estimé que « cette guerre est considérée comme la plus longue de l’Histoire du conflit palestino-sioniste », et qu’« elle a changé les concepts associés à ce conflit ».
Dans son intervention, M. Boukaada a estimé que « cette guerre est un tournant fondamental dans le chemin de la cause palestinienne, car le processus d’Oslo n’a apporté aucun résultat significatif, ni pour les droits du peuple palestinien, ni pour l’établissement de la paix dans la région », soulignant que « le 7 octobre 2023 est considéré comme un tournant et constitue l’événement le plus important dans la région du Moyen-Orient ».
Bien plus, M. Boukaada a indiqué que « le peuple palestinien est resté debout pendant 100 jours face à toutes les formes de torture et d’extermination perpétrées par l’entité sioniste et ses alliés ».
Prenant la parole, le directeur du quotidien national d’information Le Jeune Indépendant, Kamel Mensari, a affirmé que « la question de la résistance constitue la différence dans la lutte du peuple palestinien, face au terrible arsenal militaire de l’occupant sioniste », soulignant que « ce peuple, considéré comme héritier de la terre, a été victime d’un génocide sans précédent dans l’Histoire », et qu’« il est également resté inébranlable face à une tentative de déplacement ».
Selon M. Mensari, « les crimes de l’occupation sioniste dans la bande de Ghaza ont été révélés grâce à l’image réelle transmise par les plateformes des médias sociaux et des chaînes de télévision. »
À son tour, le directeur du Centre palestinien de recherche politique et d’études stratégiques Massarat, Hani Al-Masri, a expliqué que « ce qui s’est passé dans cette guerre a révélé au grand jour les scandales de la communauté internationale, d’une manière sans précédent, et comme il a révélé que toutes les valeurs, les décisions et les systèmes sur lesquels elle est fondée sont orientés vers une seule direction ».
Pour Hani Al-Masri, « les institutions et les tribunaux internationaux ont réagi à la guerre en Ukraine, mais ils sont restés silencieux face à ce qui se passait dans les territoires palestiniens, en particulier dans la bande de Ghaza », ajoutant que « les 100 jours se sont écoulés sans que l’entité sioniste ne parvienne à éliminer la résistance ou à libérer les prisonniers, faisant de la bande de Ghaza une zone invulnérable à la menace »
Il conclura son intervention en appelant à la nécessité de changer l’ancien ordre mondial, avec « un nouveau système plus juste », « garantissant les valeurs de paix, de sécurité et d’autodétermination ».
Egalement invité à s’exprimer, à partir de Ramallah, le généra-major à la retraite et analyste militaire Ouassef Arikat, a estimé que « le secret de la résistance du peuple palestinien réside dans sa parfaite connaissance de la façon de penser de l’ennemi », saluant « le courage » et « les prouesses du peuple palestinien » qui lui ont permis de démystifier la supériorité militaire de l’entité sioniste.
Farid Belgacem