Le gouvernement prévoit plusieurs avantages et facilitations en faveur des opérateurs souhaitant investir dans le domaine des transports maritimes, a affirmé mercredi à Alger, un responsable au ministère des Transports.
S'exprimant lors de la 1ère édition du Forum maritime d'Alger, organisée par Global Trade Support, le sous-directeur chargé du transport maritime et activités auxiliaires au ministère, Kamel Si Kaddour, a indiqué que parmi ces principaux avantages prévus, l'octroi d'une concession de 10 ans renouvelable et l'accompagnement de ces opérateurs auprès des institutions financières pour leur faciliter l'accès au crédit.
« Il y a une certaine réticence de la part des banques et institutions financières par rapport à ce type de d'investissement et notre rôle c'est de les convaincre de son intérêt pour le développement économique et commercial du pays », a-t-il fait valoir.
Le responsable a affirmé, dans ce sens, la tenue de plusieurs réunions entre le ministère des Transports et celui des Finances dans l'objectif de permettre à ses opérateurs de contracter des crédits.
Parmi les facilitations accordées, M. Si Kaddour a également cité l'allégement des conditions relatives à l'état des navires. « Plusieurs opérateurs ont exprimé leur souci concernant l'investissement relatif à l'acquisition d'un navire neuf vu son prix très coûteux », a-t-il fait savoir, en expliquant que le cadre juridique en vigueur relatif à la concession d'exploitation des services de transport de passagers et de marchandise, exige que le navire à exploiter doit avoir moins de 15 ans d'âge.
« En réponse à leur préoccupation, un arrêté interministériel fixant les conditions et les modalités de dédouanement des navires à état usagers (de plus de 15 ans) pour l'exploitation a été promulgué après concertation entre le ministère des transports et celui des finances », a-t-il indiqué.
En vertu de cet arrêté, « des dérogations d'âge peuvent être accordées par les services chargés de la marine marchande lorsque l'état du navire est jugé satisfaisant suite à une inspection technique effectuée par un organisme habilité désigné par le ministère », a-t-il encore détaillé.
Il a précisé qu'il existe une concession pour assurer les deux services (le transport de passagers et de marchandises) et une autre pour un seul type d'activité. La durée de la concession est de 10 ans renouvelables.
Pour sa part, Abdelkrim Rezal, expert et ancien directeur au ministère, a mis en avant l'importance de la flotte maritime nationale soulignant la nécessité de moderniser davantage les onze ports existants pour les mettre au diapason des mutations enregistrées au niveau du commerce national et international.
« L'Algérie est en phase de reconstituer le transport maritime dans son intégralité dans le cadre de sa nouvelle stratégie orientée vers la diversification de l'économie nationale et la promotion des exportations hors hydrocarbures », a-t-il souligné, en rappelant que l'état a mobilisé des investissements importants pour la modernisation de ses infrastructures portuaires en vue de les hisser aux standards internationaux.
M. Rezal a cité les terminaux de conteneurs d'Alger et d'Oran et celui de Djen Djen bientôt opérationnel avec une possibilité de son extension pour pouvoir accueillir des navires de grande taille.
Il a considéré que ce renforcement des capacités nationales de transport à l'import et à l'export réduirait les coûts et les délais d'acheminement des marchandises de manière substantielle, tout en permettant à l'Algérie de se positionner en tant acteur principal dans le développement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).