USA : le mouvement des étudiants contre la guerre à Ghaza proche d'un gain de cause

USA-Etudiants-Palestine.01.05.2024
01/05/2024 - 10:41

L'université américaine Brown, d'un groupe prestigieux de campus du nord-est des Etats-Unis, a annoncé jeudi un accord avec ses étudiants pro-palestiniens, premier du genre dans la crise qui secoue le monde estudiantin américain à propos de l'agression de la bande de Ghaza.

La présidente de Brown University à Providence (Rhode Island), Christina Paxson, s'est réjouie dans un communiqué du démantèlement d'un «campement» d'étudiants et de militants pro-palestiniens à 17H00 (21H00 GMT) en échange de la promesse que le conseil d'administration de l'université se prononcera sur d'éventuels «désinvestissements de sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Ghaza».

Couper les liens entre les grandes universités privées américaines et des mécènes et entreprises liés à l'entité sioniste fait partie des revendications du mouvement étudiant et militant qui défend la cause palestinienne contre l'agression que mène l'Entité sioniste contre la bande de Ghaza et dans les territoires occupés.

L'accord à Brown est la première concession accordée par une université d'élite au mouvement national qui s'est propagé depuis deux semaines à travers tous les Etats-Unis, de la Californie à l'ouest (Universités Ucla, USC...) aux Etats du nord-est (Columbia, Yale, Harvard, UPenn) en passant par les Etats du centre et du sud comme le Texas et l'Arizona.

Les étudiants et la direction de Brown doivent encore discuter de mai à octobre des contours de l'accord.

Dans le campement, des manifestants ont sauté de joie et se sont serrés dans les bras en chantant selon l'AFPTV.

L'étudiant Leo Corzo-Clark a salué «une énorme victoire pour ce mouvement international et pour le peuple de Palestine».

«L'université s'est assise pour écouter nos exigences, les étudiants et envisager de se désinvestir de la guerre, de la mort, de l'occupation», a renchéri Sam Theoharis, également étudiant.

Les manifestations sur les campus américains ont ravivé aux Etats-Unis le débat tendu depuis le début de l'agression de la bande de Ghaza entre liberté d'expression, droit constitutionnel, et accusations d'antisémitisme et d'antisionisme.

La présidente de Brown a reconnu que «les destructions et pertes en vie humaine au Proche-Orient ont poussé beaucoup (d'étudiants) à un appel à des changements significatifs».(APS)

Source
APS