Des employés des Nations Unies à Ghaza s'évanouissent de faim et d'épuisement, ont alerté les agences humanitaires de l'ONU, qui craignent pour la survie des habitants de l'enclave palestinienne, dévastée par une agression génocidaire menée par les forces d'occupation sioniste depuis octobre 2023, outre un blocus et la famine.
«Médecins, infirmières, journalistes, travailleurs humanitaires, dont des employés de l'UNRWA, souffrent de la faim, s'évanouissent de faim et d'épuisement dans l'exercice de leurs fonctions», a indiqué mardi la Directrice de la communication de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Juliette Touma.
S'exprimant depuis Amman, Mme Touma a souligné que la recherche de nourriture «est devenue aussi meurtrière que les bombardements».
De son côté, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) a annoncé mardi que plus de 1.000 Palestiniens sont tombés en martyrs suite aux agressions sionistes, alors qu'ils tentaient de se procurer de la nourriture à Ghaza, depuis le début des opérations de la Fondation humanitaire de Ghaza (GHF) le 27 mai, avec laquelle l'ONU refuse de travailler, et dont les distributions d'aide ont donné lieu à des scènes chaotiques et meurtrières dans l'enclave palestinienne.
Au 21 juillet, 1.054 Palestiniens sont morts en martyrs à Ghaza, alors qu'ils tentaient de se procurer de la nourriture, a déclaré le porte-parole du HCDH, Thameen Al-Kheetan, sur la base de conclusions provenant de «multiples sources fiables sur le terrain, notamment des équipes médicales et des organisations humanitaires et de défense des droits humains».
Les antennes de la Fondation ont commencé à opérer dans le sud de Ghaza le 27 mai, contournant l'ONU et d'autres ONG établies.
Qualifiant ce programme de distribution d'aide humanitaire de «traque massive de personnes en toute impunité», Mme Touma a dénoncé «un piège mortel sadique», ajoutant que «des tireurs d'élite ouvrent le feu au hasard sur la foule, comme s'ils avaient reçu l'autorisation de tuer».
Lundi, le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), a indiqué qu'un quart de la population de la bande de Ghaza était confrontée à une situation proche de la famine, alors que près de 100.000 femmes et enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère et ont besoin d'un traitement au plus vite.