La France viole les traités internationaux par des mesures discriminatoires contre la mission diplomatique algérienne

La France viole les traités internationaux par des mesures discriminatoires contre la mission diplomatique algérienne

Algérie France Drapeau
11/08/2025 - 19:04

Dans une démarche qui a suscité un mécontentement considérable au sein des milieux diplomatiques, les autorités françaises ont pris une série de mesures qui, à tout le moins, sont qualifiées de discriminatoires et contraires aux normes et accords internationaux.

Ces nouvelles restrictions imposées aux diplomates algériens visent leur accès aux zones réservées et réglementées des aéroports parisiens, nécessaires pour le transport ou la récupération de la valise diplomatique.

Ces mesures, qui ne concernent aucune autre mission diplomatique en France, constituent une violation flagrante du principe d'égalité entre les missions et un manquement aux engagements internationaux et bilatéraux de la France.

Ces mesures temporaires proposées par la France ne se contentent pas de maintenir les restrictions antérieures, mais y ajoutent des conditions provocatrices qui portent atteinte à la souveraineté algérienne.

L’Algérie considère cette initiative comme une violation manifeste des engagements internationaux de la France, notamment l'Accord de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, ainsi que les accords bilatéraux, et en particulier l’accord consulaire algéro-français de 1974.

L'article 27 de la Convention de Vienne stipule explicitement que « toute mission diplomatique a le droit d'envoyer un de ses membres pour prendre livraison directement et sans restrictions de la valise diplomatique », un droit reconnu et exercé depuis des décennies.

Paris n'a pas seulement ignoré cet engagement, mais a également imposé de nouvelles restrictions provocatrices, parmi lesquelles l’obligation pour les diplomates algériens de se voir accompagner par une escorte policière française lors de chaque opération de livraison ou récupération de la valise diplomatique.

De plus, une demande écrite doit être soumise 48 heures avant toute opération, un délai qui est perçu comme une contrainte supplémentaire injustifiée. Ces mesures sont vues par l’Algérie comme une atteinte directe à sa souveraineté.

Un autre point crucial dans cette affaire est que le projet français s’est concentré uniquement sur l’Ambassade d’Algérie à Paris, sans prendre en compte la situation des consulats algériens répartis sur le territoire français. Ceux-ci, tout comme l'Ambassade, sont également soumis aux mêmes restrictions.

Cela démontre que Paris n'a pas tenu compte du principe d’égalité entre les missions diplomatiques, poursuivant une politique d’exception spécifiquement dirigée contre l’Algérie.

Cette démarche française constitue une continuation d’une politique discriminatoire en contradiction avec l’article 47 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui proscrit toute forme de discrimination entre les missions diplomatiques accréditées.

Le retrait des badges d'accès permanent pour les diplomates algériens, une mesure qui n'a été appliquée à aucune autre mission diplomatique en France, a été une première violation manifeste de ce principe. La tentative de la France de « corriger » cette situation par un ajustement temporaire, mais toujours discriminatoire, est perçue par l'Algérie comme une « perpétuation de la violation plutôt qu'une résolution » du problème.

Le message envoyé par l’Algérie à ce sujet est clair : il n’y a pas d’alternative à la restitution des badges permanents, qui étaient auparavant délivrés aux diplomates algériens. Une fois cette restitution effectuée, l'Algérie a indiqué qu’elle procéderait à la levée des mesures de réciprocité qu’elle a instaurées dans le cadre de sa souveraineté.

Bien que cette crise semble d'abord relever d'un problème technique, elle cache en réalité des enjeux politiques de taille : l'Algérie ne tolérera aucune atteinte aux droits de ses missions diplomatiques ni à sa souveraineté. Toute tentative de la part de la France d’imposer des mesures qui portent atteinte à ces droits sera rejetée catégoriquement, quelles que soient les justifications avancées par les autorités françaises.

Cette situation rappelle une fois de plus l’importance de respecter les principes de réciprocité et de respect mutuel entre nations, ainsi que la nécessité pour chaque pays d’honorer ses engagements internationaux et bilatéraux pour maintenir des relations diplomatiques harmonieuses et respectueuses.

Source
Radio Algérie Multimédia