La Journée des prisonniers palestiniens, célébrée ce mercredi, est un rappel poignant de la lutte continue du peuple palestinien pour la liberté et la justice. Instituée par le Conseil national palestinien en 1974, le 17 avril marque une journée nationale dédiée à l’unité des efforts et des activités visant à soutenir les prisonniers palestiniens et à défendre leur droit légitime à la liberté.
Depuis sa création, la Journée des prisonniers est devenue une date immuable dans le calendrier palestinien, commémorée chaque année dans tous les lieux où réside la population palestinienne, que ce soit en Palestine même ou dans la diaspora. À travers une variété de moyens et de formes, cette journée vise à sensibiliser le monde entier aux souffrances des prisonniers palestiniens, victimes de tortures, de violations flagrantes des droits de l’homme et de nombreux abus dans les prisons d’occupation sionistes.
La Journée des prisonniers, choisie pour coïncider avec la libération du premier détenu palestinien, Mahmoud Bakr Hijazi, lors du premier échange de prisonniers entre Palestiniens et sionistes, revêt une signification particulière. Elle symbolise à la fois l’espoir de libération et la persistance de l’occupation sioniste, qui continue à emprisonner des milliers de Palestiniens.
Le vingtième sommet arabe en 2008 à Damas a marqué une étape importante en reconnaissant cette journée comme un symbole de solidarité avec les prisonniers palestiniens et arabes détenus par l’entité sioniste. Cette décision souligne l’importance régionale et internationale de la question des prisonniers palestiniens, en tant que composante essentielle de l’agression sioniste.
Actuellement, près de 9 500 Palestiniens sont détenus par les autorités d’occupation sionistes, parmi lesquels figurent 80 femmes et 200 enfants. Parmi eux, 849 sont malades et ont un besoin urgent de soins médicaux appropriés. De plus, 56 journalistes palestiniens sont détenus, dont 45 ont été arrêtés après le 7 octobre 2023 et demeurent toujours en captivité, parmi lesquels quatre femmes journalistes.
Le nombre d’anciens détenus, qui ont été à nouveau emprisonnés après leur libération, ne cesse d’augmenter, soulignant les défis persistants auxquels sont confrontés ceux qui ont été libérés. Leur nombre, depuis le martyre du détenu Walid Daqqa, s’élève à 21, parmi lesquels le plus ancien est Muhammad Al-Tus de la ville d’Al-Jabaa dans le gouvernorat de Bethléem, détenu depuis 1985.
En outre, les institutions palestiniennes ont enregistré 252 martyrs du mouvement captif depuis 1967, soulignant ainsi le prix humain extrêmement élevé payé par le peuple palestinien dans sa quête de liberté et de dignité.
Aujourd’hui, la Journée des prisonniers palestiniens est bien plus qu’une simple commémoration annuelle. Elle incarne la résilience et la détermination d’un peuple qui refuse de plier devant l’oppression. Elle rappelle au monde la nécessité urgente de mettre fin à l’emprisonnement arbitraire et aux violations des droits de l’homme en Palestine, et de faire progresser le dialogue et la justice pour parvenir à une paix durable dans la région.
A noter que le nombre total d’arrestations opérées en Palestine, depuis le 7 octobre 2023, a atteint 8 270 personnes, sachant que les forces d’occupation sionistes continuent de commettre des actes généralisés de torture, de passages à tabac et de menaces contre les détenus et leurs familles, outre le sabotage et la destruction à grande échelle de leurs biens.
Farid Belgacem - Radio Algérie Multimédia