Le Collectif Palestine Vaincra dénonce sa dissolution "éminemment politique" par les autorités françaises, qualifiant cette décision d' "ignominie", de "lâcheté" et de "soumission" aux intérêts de l'entité sioniste.
"Nous dénonçons cette décision éminemment politique qui est un coup sans précédent porté contre l'ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine en France", a-t-il indiqué dans un communiqué, affirmant qu'"à travers cette attaque, c'est l'ensemble des organisations et personnes qui s'opposent au gouvernement et à sa politique qui sont visées".
Pour cette association de solidarité avec la Palestine, sa dissolution est "une ignominie et une lâcheté, qui illustre parfaitement la soumission des institutions politiques françaises aux intérêts (sionistes)".
Selon le Collectif, cette décision est "la preuve sévère que les horreurs qui se déroulent en Palestine ne sont pas des évènements externes sur lesquels il suffit de porter un jugement moral, mais que leurs effets sont un danger réel pour nos droits individuels et collectifs".
En effet, pour le Collectif, la censure subie en France par les voix pro-palestiniennes et anti-génocide est "le résultat direct de la pression exercé par un lobby pro-(sioniste) disposant d'un poids politique avéré et de relais médiatiques à très large diffusion".
De fait, poursuit-il, "la dérive ultra-autoritaire française – à l'instar de la plupart des pays occidentaux – voit une extrême-droite protégée et encouragée aux plus hauts sommets de l'état marchant main dans la main avec le courant pro-génocide".
Le Collectif Palestine Vaincra a été dissous le 20 février 2025, à la suite du rejet de sa requête d'annulation du décret de dissolution auprès du Conseil d'Etat.
En février 2022, l'ex ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé sur les réseaux sociaux son intention de dissoudre le Collectif Palestine Vaincra à la demande du président français, Emmanuel Macron, pour "appel à la haine, à la violence et à la discrimination".
Le 9 mars, le décret de dissolution est adopté en Conseil des ministres et publié le lendemain au Journal Officiel.
Le Collectif Palestine Vaincra dépose alors un recours devant le Conseil d'Etat. Saisi en urgence, le juge des référés décide de suspendre le décret le 29 avril 2022, considérant que les prises de positions du Collectif "ne constituaient pas un appel à la discrimination, à la haine ou à la violence ou des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme".
Après plus de 2 ans et demi d'attente, une audience sur le décret de dissolution du Collectif Palestine Vaincra s'est tenu le 27 janvier dernier au Conseil d'Etat qui a rendu sa décision le 20 février.