Gouverneur de la Banque d’Algérie: l'objectif est d'arriver à des transactions sans argent liquide à l’horizon 2028

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17/10/2025 - 15:57

La stratégie élaborée par le Comité national des paiements (CNP), installé l’année dernière, et visant notamment la bancarisation des transactions, permettra d’arriver à "des transactions sans argent liquide à l’horizon de 2028", a indiqué le Gouverneur de la Banque d’Algérie Salah Eddine Taleb.

"Parmi les engagements au titre de la nouvelle loi monétaire et bancaire, l’engagement résolu d’accélérer la modernisation, la numérisation et la digitalisation du système bancaire national et ce notamment par la consécration d’un Comité National des Paiements qui a tracé la stratégie nationale permettant d’arriver à des transactions sans argent liquide à l’horizon de 2028", a-t-il précisé dans une interview accordée à l’APS (voir l'intégral sur www.aps.dz).

M. Taleb S’exprimait en marge de sa participation aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiennent actuellement à Washington.

Prévu par la loi monétaire et bancaire et présidé par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, le CNP comprend notamment des représentants de la Banque d'Algérie, d'Algérie Poste, de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), de la Gendarmerie nationale (GN), ainsi que de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF) et deux experts dans le domaine des finances.

Outre l'élaboration de la stratégie nationale de développement des moyens de paiements scripturaux, cette instance est chargée de l'observation du développement de l'usage et de la diffusion des moyens de paiement scripturaux, de l'observation de l'usage des moyens de paiement internationaux en Algérie, du suivi de l'innovation dans le domaine des moyens de paiement scripturaux (chèques, transferts, moyens d'e-paiement), rappelle-t-on.

Le Gouverneur de la BA a souligné aussi que la promulgation en 2023 de la loi monétaire et bancaire a constitué le socle des réformes économiques et monétaires mises en oeuvre actuellement en Algérie et qui représente "une adaptation de l’arsenal juridique et règlementaire en vue de répondre aux mutations économiques et monétaire profondes".

"La nouvelle loi monétaire et bancaire s’est inscrite dans le cadre des réformes économiques et monétaires dans lesquelles les pouvoirs publics se sont pleinement engagés et constitue une adaptation de l’arsenal juridique et règlementaire en vue de répondre aux mutations économiques et monétaire profondes ainsi que les enjeux techniques et technologiques à même de mettre les jalons pour assurer la mutation ordonnée et sécurisée des systèmes bancaires vers les nouvelles technologiques et l’innovation d’une manière générale", affirme le Gouverneur de la Banque centrale.

En termes de digitalisation, a-t-il noté, la loi prévoit "l’introduction de l’autorisation à de nouveaux acteurs à intégrer le système de paiement national à savoir les prestataires de services de paiement PSP (Payment Services Providers), les banques digitales, les banques islamiques et les banques d’affaires, sans oublier l’introduction de la notion de Monnaie Numérique de Banque Centrale".

Plusieurs autres textes règlementaires ont été promulgués dans le cadre de cette même démarche visant à promouvoir la digitalisation des moyens de paiement, rappelle M. Taleb citant le texte fixant les conditions d’autorisation de constitution, d’agrément et d’exercice d’activités des prestataires de services de paiement apportant les principes généraux en termes de constitution et d’agrément, le texte définissant les règles régissant l’activité et le fonctionnement des PSP, les conditions d’autorisation de constitution et d’agrément des prestataires de services de paiement, le texte relatif aux conditions spécifiques de constitution d'agrément et d'activités de banque digitale ainsi qu’un règlement relatif aux conditions spécifiques d’autorisation de constitution, d’agrément et d’exercice d’activités de banque digitale.

Insistant sur les efforts de la Banque d’Algérie afin "d’adapter ses capacités humaines et technologiques en vue de mettre en place un dispositif de surveillance et de gestion du risque à même de répondre aux mutations que subit le secteur afin d’accompagner l’activité des nouveaux acteurs", le Gouverneur a souligné que tout "cet arsenal juridique dont la conception, l’élaboration et l’adoption se sont faits à un rythme soutenu sont autant d’outils pour l’émergence d’une banque qui se transforme, en phase avec les besoins des citoyens ainsi que les évolutions technologiques".

APS

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APS